La Cnas dépense 64 milliards de DA/an alors que 38 autres vont aux hôpitaux en contrepartie des prestations. Cinquante millions d'ordonnances médicales sont traitées par année, a affirmé un représentant de la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnas), le Docteur Youcef Chawki Achek. S'exprimant jeudi, lors d'une conférence sur les réformes du système de sécurité sociale et le tarif référentiel des médicaments, le Dr. Achek a affirmé que «la Cnas, qui compte huit millions d'adhérents, dépense 64 milliards de dinars (MDA) en produits pharmaceutiques.» Il a également précisé que les «38 autres Mda vont aux hôpitaux en contrepartie des prestations rendues aux assurés.» Quelque 200 cadres de la santé, entre médecins, pharmaciens, syndicalistes et associations, ont participé à cette rencontre. Une trentaine de conférences similaires a été organisée par la (Cnas) à travers le pays pour informer ses partenaires des grandes transformations que connaît la caisse, a ajouté le conférencier. Les réformes profondes menées actuellement par la caisse visent, selon l'intervenant, «à mieux maîtriser la gestion et atteindre les équilibres financiers qui éviteraient à la caisse d'éventuels chocs financiers susceptibles d'en compromettre le fonctionnement.» L'année en cours sera celle de la généralisation de la carte électronique «Chifa» laquelle carte, a dit Dr. Achek, «facilitera à l'assuré l'accès aux droits que lui assure la caisse vis-à-vis des médecins, des pharmaciens, des hôpitaux et des autres structures sanitaires.» Le Docteur a en outre affirmé que «l'Algérie est parmi les rares pays dont la sécurité sociale assure des couvertures financières pour les maladies, la maternité, l'invalidité, le décès, les accidents de travail, les maladies professionnelles et les allocations familiales.» Concernant le tarif référentiel des médicaments, Le Docteur Achek a noté que «la fixation des tarifs référentiels n'est pas du ressort d'une commission particulière, mais est assurée par un réseau d'intervenants dont le ministère du Commerce, les professionnels de la santé, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.» Cette formule a permis notamment, a dit le conférencier à ce propos, de réduire les dépenses sans pour autant «léser les droits des partenaires dont les pharmaciens.»