Des négociations en faveur de l'UA seront menées afin d'élargir la composition du Conseil de sécurité des Nations unies. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a mis en exergue «l'injustice historique» faite à l'Afrique dans la composition du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette iniquité pointe le «consensus d'Ezulwini» relatif aux requêtes du continent à détenir deux sièges permanents avec droit de veto et deux sièges non permanents sur la base de la rotation. Il faut savoir que le sujet de la représentation équitable au Conseil de sécurité et l'élargissement de la composition de cet organe ont longtemps été débattus par les membres de l'Union africaine. A présent, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines veut procéder à la «réparation de ce déni de droit». A cet effet, M.Messahel avait réitéré sa position sur la nécessité que les pays de l'UA obtiennent des sièges au conseil. Par la même occasion, le ministre délégué a informé les participants de la réunion ministérielle, tenue à Rome sur la réforme du Conseil de sécurité qu'un comité est installé à cet effet. Le comité est composé de dix pays dont l'Algérie, dont la mission est de «mener au nom de l'Afrique, les négociations internationales par le biais de leurs représentants permanents à New York», selon le ministre délégué. L'objectif de cette décision est de réaffirmer la pertinence de la position africaine. Il y a lieu de souligner qu'à ce jour, pratiquement tous les Etats membres des Nations unies sont tombés d'accord sur le principe de l'augmentation du nombre d'Etats qui composent le Conseil. Cependant, la divergence qui divise ces derniers, est axée sur la manière de procéder à cette augmentation, sur le nombre de membres supplémentaires, et sur leurs prérogatives, notamment le droit de veto et son usage. C'est la raison pour laquelle l'Union africaine, et plus particulièrement M.Messahel, veut mettre tout en oeuvre afin de rétablir ce droit. Un droit qui ne sera pas accordé uniquement au cercle des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, et qui leur permet de bloquer toute résolution ou décision lors du Conseil. En outre, la revendication observée par Messahel sur cette injustice historique a également été partagée, par le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini. Enfin, la réunion ministérielle de Rome sur la réforme du Conseil de sécurité, avait pour objectif de promouvoir des discussions sur l'orientation politique nécessaire au processus de négociation, dont pourrait s'inspirer la réforme du Conseil du sécurité des Nations unies, d'une part et d'autre part, d'encourager à établir les lignes d'action pour contribuer à une réforme globale, relève-t-on de source diplomatique.