Je fus un de ceux qui entendirent Martin Luther King faire son fameux discours «J'ai fait un rêve». Je fus un de ceux qui éprouvèrent une immense tristesse lors de son assassinat. J'ai alors écouté avec une grande émotion votre discours lors de votre investiture le 20 janvier 2009. Le Seigneur, ce jour-là, mettait sur vos épaules ce lourd héritage, car ce rêve s'il signifiait l'émancipation des Noirs d'Amérique, ordonnait également la fin de la violence sur la terre, la justice pour tous les humains de la planète. La Première Guerre mondiale a éclaté en été 1914. En deux ans, l'Allemagne avait gagné la guerre, la Grande-Bretagne était sans munitions, les sous-marins allemands, une surprise pour le monde, avaient anéanti tous les convois de l'océan Atlantique. L'Allemagne propose alors la paix à la Grande-Bretagne avec statu quo, ce qui veut dire «mettre fin à la guerre et laisser comme c'était avant». C'est à ce moment que les sionistes d'Allemagne, qui représentaient également les sionistes de l'Europe de l'Est, allèrent au ministère de la Guerre britannique et leur dirent: «Ecoutez, vous pouvez encore gagner la guerre si les USA entrent en guerre comme vos alliés.» Nous vous garantissons cette guerre des USA à vos côtés, si vous nous donnez la Palestine quand vous aurez gagné cette guerre. A cette époque, l'Angleterre avait aussi peu le droit de promettre la Palestine à quelqu'un que les USA avaient le droit de promettre le Japon à l'Irlande. Néanmoins, ils ont fait cette promesse en octobre 1915. Ce fut la déclaration de Balfour. Peu de temps après, les USA, pratiquement pro-allemands, entrèrent en guerre, alliés à la Grande-Bretagne (voir le livre de Benjamin Friedman, Un transfuge juif avertit l'Occident, Alter info, 7 juillet 2008). Voilà pour l'une des multiples «stratégies machiavéliques» utilisées par les sionistes pour accaparer une terre qui ne leur appartient pas, arguant du fait que la Palestine est une terre pour un peuple sans terre, les Palestiniens ne comptent pas. Seules comptent les promesses de Eretz Israël et de l'Alya de Balfour et de Busch. Cependant, beaucoup de juifs intellectuels et d'humains les ont dénoncés dès le départ de la création. De ces méthodes barbares, le grand physicien Albert Einstein traitait le sioniste Begin de terroriste qui s'était tristement illustré dans le massacre de Palestiniens à Deir Yassin (ces faits authentiques ont été relatés par le professeur Chems Eddine Chitour de l'Ecole polytechnique d'Alger journal L'Expression). Monsieur le Président des USA, dans votre discours d'investiture, vous avez déclaré: «Avec le monde musulman nous aurons à l'avenir des relations basées sur le respect et l'intérêt mutuels.» Je sais que vous avez avec l'héritage de Martin Luther King des défis énormes que vous devez relever et je prie Le Tout- Puissant de vous aider. Le soussigné hait la violence, il a même peur d'écraser une fourmi (il y en a quelques-unes dans ma demeure), mais il est de mon devoir de vous alerter, les dirigeants israéliens depuis 1948, date la création d'Israël, s'attellent à suicider cet Etat. Le problème palestinien n'est plus seulement un problème arabe, il est devenu un problème arabo-musulman. Il y a actuellement sur terre un milliard cinq cents millions de musulmans qui sont révoltés par les massacres des Palestiniens depuis 60 ans et l'occupation de leurs terres. Dans 20 ans, d'après certains scientifiques, les musulmans seront deux milliards cinq cents millions, et ne resteront pas impassibles devant les crimes d'Israël, malgré un risque que je crains d'une guerre planétaire. Monsieur le Président, dans la Sourate du Coran «la Table» (le repas servi à Jésus et ses auxiliaires par Dieu), il est dit aussi bien pour les hébreux, les chrétiens que les musulmans: «Qui tue sans droit un être humain, c'est comme s'il avait tué toute l'humanité; qui sauve un être humain c'est comme s'il avait sauvé toute l'humanité.» Les sionistes depuis 60 ans n'ont tenu aucun compte de ce commandement de notre Seigneur, leur dernier massacre à Ghaza durant 22 jours, d'enfants, de femmes et d'hommes sans défense, est une horreur. Que Dieu vous guide, Monsieur le Président (*) Président du Comité de la mosquée Emir Abdelkader de Constantine