Les hôtels et les agences de voyages doivent se mettre à l'Internet. 50% des réservations des produits touristiques se font par Internet dans le monde. La démocratisation de l'Internet a instauré une nouvelle donne dans le monde du tourisme. En effet, grâce aux nouvelles technologies, le consommateur peut désormais préparer ses vacances plus facilement. Il peut visualiser sa chambre, comparer de son domicile la multitude d'offres présentes sur la Toile, les équipements, les tarifs et horaires d'ouverture, réserver, acheter en ligne...Dans cette perspective et en préparation de cette échéance, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a présidé, hier à Alger, la cérémonie d'ouverture des ateliers portant sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la gestion des hôtels avec le système Hotix et la réservation par les agences de tourisme et des voyages avec le système Amadeus. L'organisation de ces ateliers s'inscrit dans le cadre du processus de mise en oeuvre du plan qualité-tourisme Algérie, une composante du Schéma directeur d'aménagement touristique (Sdat) 2015-2025. L'objectif de ces ateliers est de rattraper le retard en matière d'organisation des agences de tourisme et des voyages et les accompagner pour leur mise à niveau dans le cadre du plan qualité Algérie, notamment en ce qui concerne l'utilisation des TIC. Ces ateliers tiennent également à créer un esprit de compétition entre les professionnels du tourisme pour stimuler l'émergence d'une production touristique adaptée aux normes mondiales en matière de prestation de services. Il y a lieu de noter que l'Ecole nationale supérieure du tourisme a déjà ouvert des sections de formation dans ce domaine en direction des professionnels du tourisme et de l'hôtellerie afin de préparer les futurs cadres au e-tourisme. «Les hôtels et les agences de voyages et du tourisme doivent se soumettre à une mise à niveau en utilisant les TIC dans l'objectif de se moderniser et de devenir ainsi conformes aux standards internationaux», a déclaré M.Rahmani dans son allocution d'ouverture. «Malheureusement, l'Algérie est absente sur le marché international du tourisme. Elle demeure également très en retard en matière de l'utilisation des TIC dans ce domaine», déplore-t-il. L'orateur a souligné, au passage, que son département est déterminé à «apporter l'accompagnement, la formation et le soutien aux acteurs concernés par cette démarche pourvu qu'il y ait un changement.» Et de conclure: «De toutes les manières, nous allons observer et noter ces changements, dans l'espoir de gagner cette bataille de la modernité.» Sur un autre registre, il faut savoir que le seul inconvénient de ce média sur le secteur du tourisme serait la désintermédiation: les fournisseurs de services touristiques peuvent s'adresser directement aux consommateurs grâce à Internet alors qu'auparavant, ils passaient par l'intermédiaire d'agents de voyages auxquels ils versaient une commission. Mais l'avenir des agences de voyages n'est pas réellement menacé, elles doivent simplement adapter leur métier en proposant des services personnalisés à la clientèle afin de se différencier au sein d'une concurrence de plus en plus rude. De plus, les agences concernées disposent d'un avantage crucial sur les cyber-agences: le contact humain. En effet, bien que les internautes se familiarisent de plus en plus avec la Toile, la plupart d'entre eux préfèrent bénéficier du conseil et de l'expérience de leur agent de voyages.