Ça chauffe. Ça bouillonne même à Arcelor Mittal de Annaba. Les négociations relatives aux 11 points de la plate-forme de revendications, notamment l'augmentation des salaires des 7200 travailleurs d'Arcelor Mittal Annaba, promise par l'administration de l'entreprise au mois d'août 2007, reportée une première fois au mois de décembre 2008, puis à janvier 2009, semble demeurer au stade de promesses. Le conflit entre l'entreprise et le syndicat des travailleurs, après l'échec total de la dernière réunion de conciliation tenue avant-hier entre les deux parties, risque d'éclater et de prendre une autre tournure. Le bras de fer se durcit. Le syndicat de l'entreprise campe sur sa position portant révision de la grille des salaires. L'administration fait le dos rond en prétextant l'impact de «la crise économique mondiale» pour refuser la moindre augmentation. A ce sujet, le porte-parole du syndicat de l'entreprise, Nourredine Kouadria Noureddine dira que «l'entreprise a fait beaucoup de bénéfices durant les 3 dernières années, de ce fait elle peut supporter la révision des salaires et aussi procéder à l'amélioration des conditions socio-professionnelles des travailleurs» Le secrétaire général du syndicat de l'entreprise a fait savoir que «nous sommes arrivés à la phase décisive, et si aucune bonne initiative n'est dégagée par le partenaire, le complexe sera paralysé, puisque les 7200 travailleurs vont recourir à une grève illimitée». Avant d'ajouter: «Nous ne souhaitons pas arriver à ce stade, d'autant que nous sommes ouverts à tout dialogue constructif». Le dernier acte se jouera aujourd'hui. Une réunion est prévue entre l'entreprise Arcelor Mittal et le syndicat des travailleurs pour résoudre le conflit avant le dépôt d'un préavis de grève.