Le malentendu a trait à la définition du projet, a souligné le président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Alger et le département des Bouches-du-Rhône souhaitent renforcer leur coopération. En visite en Algérie, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, le sénateur Jean-Noël Guérini, a réitéré la volonté et la disponibilité de ce département de conforter le partenariat existant entre la wilaya d'Alger et la région des Bouches-du-Rhône. «Nous avons établi un partenariat il y trois ans avec la wilaya d'Alger et nous souhaitons aller encore plus loin dans tous les domaines», a déclaré le sénateur, lors d'une brève allocution prononcée hier soir à l'hôtel Sofitel, en présence du ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et de l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt. Et d'insister qu'il s'agit d'une occasion de prouver que «les intentions de 2005 ne sont pas restées à l'état de déclarations». Le sénateur qui venait de sortir d'une audience de trois heures que lui a accordée le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, a estimé que cette visite présente une occasion pour «mesurer les acquis de notre partenariat». M.Guérini a souligné que cette coopération est le fruit «des liens indispensables» que les deux pays «ont su maintenir». Cela grâce «à la confiance qui caractérise nos relations» qu'il qualifie de «très fortes». Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône plaide pour le renforcement «sans cesse des rapports entre les entrepreneurs» des deux pays méditerranéens. Et de préciser que cela «permettra de renforcer les initiatives qui seront directement profitables aux populations des deux pays». Par la même occasion, le même interlocuteur est revenu sur l'entretien qu'il a eu avec le Président Abdelaziz Bouteflika. «La rencontre avec le président était très enrichissante. On a abordé plusieurs thèmes pendant 3 heures de temps dont beaucoup de sujets sans tabou et sans détours. On a parlé en premier lieu de la coopération décentralisée qui est pour moi une des priorités pour les deux parties et que nous devons renforcer. On a évoqué un certain nombre de grands dossiers qui s'imposent à nos deux pays dans le domaine économique, la solidarité, le culturel et l'énergie». Les deux hommes ont passé en revue, également, les questions politiques. Il s'agit de la situation au «Moyen-Orient, des relations avec les Etats-Unis d'Amérique avec l'arrivée d'Obama à la Maison-Blanche, de la situation politique en France et, bien évidemment, de l'Union pour la Méditerranée». Sur ce dernier point, M.Guérini n'a pas manqué d'affirmer qu'il y un désaccord entre Alger et Paris sur cette politique. «On a abordé le rôle de l'Algérie que je considère fondamental pour l'avenir de l'UPM. Cela même s'il y a un désaccord sur un certain nombre de points et une certaine différence dans l'approche et dans la définition», a-t-il poursuivi. Et de qualifier, quand même, l'UPM de «chance politique pour dépasser le blocage du Processus de Barcelone». M.Guérini a exprimé son souhait que soit organisée, en 2010, une semaine culturelle algérienne dans le département des Bouches-du-Rhône, et, en 2011, une semaine culturelle française dans la wilaya d'Alger. L'ambassadeur de France en Algérie, M.Driencourt a qualifié, à son tour, le partenariat entre l'Algérie et la France d'«exceptionnel». «Le partenariat de la France avec l'Algérie n'est pas banal et ce pays n'est pas un partenaire comme les autres. Mais c'est un partenariat exceptionnel», a déclaré l'ambassadeur. Et d'ajouter que le partenariat n'est pas seulement celui entre institutions, mais aussi celui entre collectivités. Il a fait savoir qu'une trentaine de programmes de coopération existent entre une cinquantaine de collectivités françaises et assemblées populaires communales algériennes. «Cela dans les différents secteurs tels la culture, le transport urbain, la gestion des déchets, le logement...», a-t-il souligné. Il précise que «les relations entre collectivités jouent un rôle principal entre les acteurs de la société civile afin de développer les relations entre l'Algérie et la France», a-t-il ajouté en conclusion.