Jean-Noël Guerini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, a été reçu dimanche après-midi par le chef de l'Etat sur invitation de ce dernier. Ne devant pas, selon M. Guerini, dépasser trente minutes, l'entretien auquel ont assisté Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger et la sénatrice Samia Gani, membre de ce conseil, a duré plusieurs heures au cours desquelles un certain nombre de sujets ayant trait à la coopération décentralisée, l'Union pour la Méditerranée, la situation au Moyen-Orient, les grands défis qui se présentent aux deux pays dans le domaine économique de la solidarité, de la culture, des énergies comme l'eau… “Ce que j'ai retenu de ce merveilleux entretien avec le président Bouteflika, ce n'est pas seulement que l'on puisse parler, mais que l'on puisse parler de tout sans détours entre hommes et sans éluder aucun sujet tabou. Ces moments si rares dans une vie d'élu seront gravés dans ma mémoire. J'aurais voulu vous dire modestement dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée et sur des dossiers importants, comme le développement économique, la solidarité que nous apportons, notre contribution aussi modeste soit-elle. Ce sera un plaisir.” Le président du CG13 a fait savoir que les deux hommes restent convaincus de la nécessité de développer la coopération décentralisée qui constitue une priorité. “Nous devons aller beaucoup plus loin puisque nous allons travailler sur la définition de la politique du wali d'Alger concernant l'habitat, le logement, le vieux bâti, le transport, la culture et la santé.” Du thème Union pour la Méditerranée, M. Guerini pense qu'il est fondamental que la Méditerranée “soit confortée” et que le rôle de l'Algérie est capital pour l'avenir de l'UPM. Revenant sur les moments de tiédeur qu'ont connus les relations algéro-françaises, l'élu de Marseille dira : “Il y a une certaine divergence dans l'approche et dans la définition. L'UPM, qui a été lancée par Sarkozy, est une très bonne initiative à laquelle personnellement j'adhère, mais il faut qu'elle démarre sur de bons rails, et là, je fais confiance aux responsables des Etats concernés pour lancer cette dynamique.” À rappeler que la délégation qui accompagne le président du CG13, dont 11 élus, était à Alger pour évaluer un parcours de quatre ans entrant dans le cadre d'un accord d'amitié et de coopération décentralisée signé en février 2005 entre la wilaya d'Alger et le Conseil général des Bouches-du-Rhône ALI FARES