Une importante délégation du Conseil général des Bouches-du-Rhône (France) séjourne, depuis samedi, à Alger pour l'évaluation d'un parcours de quatre ans entrant dans le cadre de la coopération décentralisée signée en 2005 entre la wilaya d'Alger et ledit conseil. Conduite par le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, le sénateur Jean-Noël Guerini, la délégation, forte d'une quarantaine de membres dont onze élus, était composée d'experts et spécialistes de l'environnement et de la santé, ainsi que de plusieurs journalistes des chaînes de télévision et de la presse écrite de la région de Marseille. La rencontre, qui s'est déroulée dès l'arrivée de la délégation dans l'après-midi de samedi, était rehaussée par la présence de l'ambassadeur de France à Alger, de chercheurs et universitaires des deux pays. Dans son discours d'ouverture, le wali d'Alger, Mohamed-Kébir Addou, a souligné qu'à travers la mise en œuvre en commun d'une politique de coopération décentralisée, “nous avons souhaité construire entre la wilaya d'Alger et le Conseil général des Bouches-du-Rhône un partenariat centré sur deux axes forts, sans multiplication des initiatives, afin de mettre en place une politique de coopération efficace, cohérente et crédible”. Les collaborateurs, des deux côtés, a-t-il ajouté, ont travaillé ensemble, notamment dans le domaine de l'environnement, où les experts français ont effectué plusieurs missions à Alger et accompagné leurs homologues de la Direction de l'environnement de la wilaya dans le suivi de l'étude du schéma directeur de collecte et traitement des déchets solides urbains. Dans le domaine de la santé, et particulièrement la préservation des risques sanitaires, les spécialistes sont en contact pour le soutien au centre-pilote de dépistage volontaire du VIH et des IST d'Alger par la formation et l'échange d'expériences. “Le programme de l'année 2009 a été arrêté par les deux parties en partenariat avec l'ONU-Sida et le ministère français des Affaires étrangères, ce qui permettra de réaliser les objectifs arrêtés dans les meilleures conditions”, a-t-il fait observer. Le wali, abordant le domaine du développement local, expliquera que des sessions de formation en matière de management de projets ont été organisées en direction des chefs de projet des directions et des circonscriptions administratives, en partenariat avec le centre d'économie régionale, de l'emploi et des firmes internationales de l'université d'Aix-Marseille III, sous la conduite du professeur Gilbert Benayoun. Sur un autre volet, il parlera du partenariat concernant le projet de restauration de la basilique Notre-Dame-d'Afrique, projet important et complexe qui a nécessité, en plus de la wilaya d'Alger, du conseil général des Bouches-du-Rhône, de la ville de Marseille et de la région Paca, la participation de l'Etat français et de l'Union européenne. À rappeler que ce projet, dont la maîtrise d'ouvrage déléguée a été confiée à la wilaya d'Alger, qui est une première et un cas d'école, a mobilisé le montant de 140 millions de dinars dans une première tranche et 250 millions dans la deuxième avec une contribution de 56 millions de la wilaya d'Alger. Les travaux ont démarré en octobre 2008 et la réalisation sera achevée fin 2010. Pour sa part, Jean-Noël Guerini a mis l'accent sur l'importance des échanges entre les deux collectivités, “des échanges qui devraient s'étendre aux domaines de la culture, de l'économie, du développement local, de la santé, du logement et du transport. En somme, tous les domaines d'activité !” “Dans le nouveau document que nous signerons, je souhaiterais voir un certain nombre de projets sociaux et culturels, comme l'organisation d'une semaine culturelle d'Alger à Marseille et une autre similaire de la Provence à Alger, ou encore recevoir des collégiens d'Alger, des échanges entre nos universités. Je ferai part au président de tous ces projets. Nous devons débattre en toute sagesse de l'interreligion car les échanges nous amèneront à la richesse”, conclut le président du Conseil des Bouches-du-Rhône. ALI FARÈS