il brandira des procès-verbaux de réunions auxquelles ont assisté, selon lui, les représentants des étudiants. Après une semaine de grève de la faim initiée par quatre étudiants de son département, le directeur de la faculté de langue et littérature françaises réagit dans une conférence tenue au niveau du département de langue arabe de l'université de Tizi Ouzou, du fait que son bureau se trouve «squatté» par les grévistes. Sans ambages, M.Khendak qualifiera l'action des étudiants de chantage d'un groupe restreint. Preuve à l'appui, il brandira des procès-verbaux de réunions auxquelles ont assisté, selon lui, les représentants des étudiants. Ces rencontres, affirme-t-il, ont toujours été organisées dès que le comité en a fait ressentir le besoin. Mais, poursuivit-il, ils refusent même de signer les procès-verbaux. Pour le directeur, il s'agit là de manipulation car après négociations, ils passent à des revendications plus absurdes. Pour illustrer ces propos, le chef de département de langue et littérature françaises citera l'exemple de l'Ecole doctorale issue des Accords de coopération de la francophonie à Beyrouth en 2002. La décision de l'instituer au niveau de l'université de Tizi Ouzou n'est pas selon lui, de ses prérogatives. Elle relève du ministère de l'Enseignement supérieur, seul habilité. L'action des étudiants, pour le responsable du département, n'est pas motivée par des besoins réels. Bien au contraire, selon lui, c'est une poignée qui exerce un chantage sur le reste de leurs camarades. Aussi, il appelle les étudiants à ne pas écouter les chants des sirènes et à reprendre les cours..Toutefois, le responsable du département de langue française ne cite pas les autres problèmes liés aux conditions d'études au sein de l'établissement. En effet, dans les revendications des grévistes, figure l'actualisation de la bibliothèque que tout le monde juge dépassée par le temps. Enfin, comme dans la majorité des cas connus par l'université de Tizi-Ouzou, la réaction du chef de département n'est venue qu'après l'occupation par la force de son bureau. Pour rappel, cela fait plus d'une année que les mouvements de protestation se déroulent dans le département. Alors que les uns et les autres se rejettent la responsabilité, le reste des étudiants patauge dans les mêmes problèmes et sans progrès dans les programmes d'étude.