Les groupes terroristes sont en train de vivre une phase cruciale, du moins dans les maquis de l'Est. Pas moins de dix terroristes de cette organisation, sous la coupe de Abou El Farouk, ont décidé de geler leur activité, comme première étape conclue avec les services de sécurité par l'intermédiaire d'un ancien émir qui a déposé les armes, dans le but d'activer des pourparlers pour leur reddition, sachant qu'une dizaine d'autres ont déjà déposé les armes, au niveau de cette zone, plus précisément aux maquis de Skikda. C'est dans cette même région que les plus importantes redditions avaient été enregistrées, après la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2005. Des dizaines de terroristes, dont les émirs les plus recherchés, se sont rendus avec armes et bagages ainsi que leurs familles, à l'image de l'émir de katibat El Krouab, Abd El Madjid Broche alias Ikrima, et, qui avait à l'époque accepté un entretien avec L'Expression, en mars 2006. Depuis, de nombreux autres ont suivi la démarche de ce repenti. Tout porte à croire que les groupes terroristes sont en train de vivre une phase cruciale du moins dans les maquis de l'Est, la zone six. Déjà miné par de graves différends, relatifs au «leadership» et au partage de la «ghanima», le Gspc approche véritablement de sa fin. Le prétendu chef du Gspc, Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd El Ouadoud, réussira à semer la discorde dans la région en procédant à la restructuration des groupes terroristes qui avaient refusé la main tendue de l'Etat et de la société. Il noue alors des contacts avec ce qu'on appelle le «GSL» (groupe des salafistes libres), une autre minuscule entité terroriste. L'année 2008 a été la plus douloureuse: des citoyens rackettés, la psychose des attaques contre les services de sécurité, en un mot la menace persistait, même après la neutralisation de dizaines de terroristes. Avide de scoop, le n°1 du Gspc cherchant une issue, allant jusqu'à profiter de l'affaire impliquant un agent de la CIA pour refaire surface avec le sacro-saint leitmotiv cher à ce qu'on appelle Al Qaîda, qui consiste à ne voir les Etats-Unis qu'à travers la lorgnette de la CIA. Le message est clair: les Américains sont présents à travers le bureau de la CIA. Le discours sert à chauffer les esprits et à entretenir le sentiment anti-américain, du moins pour la tendance du Gspc qui a perdu sa couverture tant politique que religieuse. L'agression israélienne contre Ghaza a détruit les derniers remparts du Gspc. Alors que toute l'Algérie s'est mobilisée pour apporter aide et soutien aux Palestiniens massacrés par l'armée israélienne à Ghaza, pas un mot de condamnation du Gspc.