Les champions du monde en titre quittent la compétition sans avoir inscrit le moindre but. Les Danois ont battu la France 2-0. Les deux barres transversales de Trezeguet et Desailly n'expliquent pas tout. Les Tricolores quittent la compétition sans avoir marqué le moindre but et laissent les Danois et les Sénégalais rejoindre les 8es de finale. Un point et zéro but en trois matches : au vu des chiffres, la France ne méritait pas d'aller plus loin dans la compétition. Au vu du jeu non plus : totalement inconsistants, guidés (?) par un Zidane fantomatique, les Tricolores n'ont jamais fait peur à une très solide formation danoise. Qui, elle, a bien mérité de poursuivre son chemin. Roger Lemerre n'avait réservé aucune surprise majeure au coup d'envoi puisque, comme prévu, Desailly et Thuram formaient la charnière centrale française, Candela prenant place sur le côté droit. La principale question portait, en fait, sur la façon dont le sélectionneur allait faire jouer ses troupes: attaquer d'entrée, au risque de se faire surprendre en contre, ou rester bien en place et attendre la seconde période pour se lancer à l'abordage? Le premier quart d'heure n'apportait pas de réponse significative puisque si les Tricolores maîtrisaient globalement le ballon, c'était à un rythme bien trop lent pour désarçonner la défense danoise. Trezeguet, bien lancé côté droit par Wiltord, aurait pu tout changer en redonnant à son coéquipier seul au centre. Mais l'avant-centre tricolore préférait tirer au but: sans danger pour Sörensen (18e). Les Danois, peut être surpris par l'apathie française, en ont profité pour s'approcher des buts de Barthez. Et sur une longue touche de Töfting mal repoussée par Vieira, Rommedahl, servi au second poteau par celui que l'on surnomme la «tondeuse à gazon», trompait le portier français de l'extérieur du pied droit (1-0, 22e). Il s'agissait de la première frappe danoise du match... La révolte française, celle que l'on attendait tant, ne venait pourtant pas. Une tête un peu molle de Trezeguet (31e), une frappe au-dessus de Zidane (38e) et un tir écrasé de Wiltord (44e): c'était tout ce que les supporters tricolores avaient à se mettre sous la dent. Le retour des vestiaires était fort heureusement un peu plus animé et sur un corner de Zidane, Desailly, de la tête, touchait la barre (52e). Une de plus! Roger Lemerre, sentant que le moment était venu de forcer le destin, faisait entrer Cissé à la place de Dugarry (54e). La détermination du jeune Auxerrois faisait plaisir à voir, mais les occasions franches étaient bien rares... Et sur un contre, Tomasson, à la réception d'un centre de Gronkjaer, inscrivait le second but danois (2-0, 67e). Le sort du match était dès lors scellé. Cissé avait beau frapper puissamment du droit, Sörensen, d'une manière bien peu académique, repoussait (73e). Quant à Trezeguet, seul à six mètres des buts danois, il trouvait... la barre transversale (74e). Les vingt dernières minutes étaient sans intérêt et c'était avec un certain soulagement que l'on entendait M. Melo Pereira mettre un terme à cette rencontre.