«Le pouvoir d'achat des employés n'est pas celui qu'on souhaite», a déclaré M.Djenouhat, remettant une fois de plus la question de la revalorisation des salaires sur le tapis. L'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) n'est pas satisfaite des salaires des travailleurs. C'est ce qu'a indiqué, hier, Salah Djenouhat, secrétaire national de la Centrale syndicale sur les ondes de la Chaîne III «Le pouvoir d'achat des employés n'est pas celui qu'on souhaite», a déclaré l'invité de l'émission «En toute franchise», remettant une fois de plus la question de la revalorisation des salaires sur le tapis. «Oui, nous militons pour la revalorisation des salaires (...) et nous travaillons beaucoup pour améliorer le pouvoir d'achat», a-t-il répliqué aux interrogations de l'animatrice de l'émission. Ces déclarations sont celles publiées récemment dans le quotidien arabophone Sawt-Al Ahrar, d'un responsable de la Centrale syndicale, portant sur une étude des dépenses des ménages d'une famille composée de cinq personnes, dans le but de réévaluer le niveau du pouvoir d'achat. Cette étude dont la publication semble compromise, envisagerait un budget familial de 53.000 dinars, selon le quotidien. Par ailleurs, M.Djenouhat a affirmé dans la même émission, qu'il n'y aura aucune tripartite avant avril 2009, contrairement à ce qui était attendu. «Il n'y a pas de tripartite en vue. Ce qui est en vue aujourd'hui, c'est l'élection présidentielle», a-t-il indiqué à ce sujet. L'échéance présidentielle justement, semble être le point sur lequel la Centrale syndicale focalise toute son énergie, à en croire les paroles de ce responsable. C'est dans ce contexte que M.Djenouhat a déclaré et ce, à plusieurs reprises que «nous avons demandé à Bouteflika de se présenter (...) et nous allons nous engager dans cette voie et tout entreprendre pour le faire élire». Et d'ajouter: «Nous l'avons soutenu en 1999 puis en 2004 (...) nous allons tout faire pour le faire élire, aller vers les travailleurs, concitoyens et familles.» La question des statuts particuliers a également été abordée lors de ce rendez-vous hebdomadaire. «Il n'y a pas de problème technique, ni de compromis, il s'agit purement et simplement de la spécificité du secteur (...) il y a un aspect du service public très difficile à mettre en place», a indiqué M.Djenouhat à propos de ces derniers, ajoutant qu'«il y a une volonté de finaliser tous les statuts particuliers d'ici la fin de l'année 2009». Quant à la problématique récurrente des salaires impayés, le responsable a avancé que «les salaires impayés sont moins importants qu'avant (...) c'est une question conjoncturelle», ajoutant que «nous avons un accord avec le gouvernement pour ne pas reposer la question des salaires (...) mais lorsqu'il n'y a pas de solution claire, l'entreprise doit aller en justice».