Coopération n Le bilan de l'accord d'association Algérie-UE est positif ; un budget de 2,2 millions d'euros est mis à la disposition de l'Algérie pour la mise à niveau de l'accord d'association. C'est ce qu'a affirmé Laura Baeza, ambassadrice et chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie. S'exprimant, hier, lors d'une conférence-débat organisée au centre de presse d'El-Moudjahid, l'ambassadrice de l'UE a affirmé : «Nous n'avons pas l'impression de bloquer les négociations sur l'accession de l'Algérie à l'OMC, bien au contraire, nous sommes en train de les appuyer.» Ce qu'il faut savoir, poursuit-elle, est que l'OMC est un club où tout le monde doit être d'accord sur l'accession d'un pays. S'agissant de l'accord d'association Algérie -Union européenne, la conférencière estime qu'il est positif. «On a un cadre structuré qui fait référence à tous les secteurs. Nous sommes globalement satisfaits.» Selon l'ambassadrice, l'Union européenne a consacré pour la période 2007-2010 une enveloppe de 2,200 millions d'euros pour «accompagner l'Algérie dans ses réformes tendant à moderniser l'économie et les institutions». En outre, l'UE a prévu l'assistance technique pour réaliser les projets de développement. S'agissant de l'accord de coopération stratégique dans le domaine de l'énergie, l'hôte d'El-Moudjahid a fait savoir que des négociations vont avoir lieu incessamment. «Nous essayons de trouver des solutions pour la libéralisation des prix du gaz», s'est-elle engagée. A ce propos, la diplomate européenne a souligné le danger de «la tendance protectionniste» adoptée par un certain nombre de pays à cause de la crise financière. Evoquant le processus de Barcelone, Mme Baeza le considère comme étant un grand succès et ce, contrairement à ce que pensent certains qui disent que le processus en question a été un échec. «Le processus de Barcelone a amélioré les relations avec tous les pays du Sud en créant des réseaux dans les domaines du développement», explique-t-elle. L'oratrice a reconnu, néanmoins, que le processus en question a échoué dans l'instauration de la paix au Moyen-Orient. Mais, ce n'est pas l'objectif qu'il s'est fixé, dira encore la chef de la délégation de l'Union européenne. Concernant le dossier de la libre circulation des personnes, une question qui met à mal les relations entre l'Algérie et l'UE, la représentante de l'UE s'est contentée de dire que ce sujet «n'est pas d'ordre communautaire mais relève de chaque pays membre». A propos de l'UPM (Union pour la Méditerranée), l'ambassadrice dira que cette organisation a repris tout l'acquis du processus de Barcelone. Selon elle, l'UPM est en train de mettre en œuvre des projets d'envergure tels que la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire euroméditerranéen ainsi que l'université euroméditerranéenne.