La liste finale des candidats officiels sera rendue publique le 5 mars prochain. Aucun recours ne sera accepté. En attendant cette date qui sera certainement fatidique pour certains et bénéfique pour d'autres, les candidats à l'élection présidentielle du 9 avril prochain continuent de retenir leur souffle et d'entretenir leur espoir. Les groupes de travail installés par le Conseil constitutionnel pour l'étude des dossiers des candidatures des 11 postulants continuent leur travail de fourmi pour dénicher la moindre imperfection dans les dossiers déposés par les candidats à la candidature. Après le verdict, aucun recours ne sera accepté par le Conseil constitutionnel. Cependant, ce dernier expliquera, dans le moindre détail, les causes ayant conduit au refus de chaque dossier. Certainement, aucune erreur, à savoir, notamment la signature de la même personne dans plusieurs wilayas au profit du même candidat ou la signature en faveur de plusieurs candidats dans une ou plusieurs wilayas, n'échappera à ces groupes de travail, ce qui met en état d'alerte maximum les candidats craignant que des erreurs ne soient constatées dans leur dossier. Si les plus exposés à ce genre de manquement sont les candidats qui n'ont aucune expérience dans ce domaine, à l'instar de M.Ali Zeghdoud du Mouvement national (MN), Omar Bouacha, président du Mouvement El Infitah (ME), il n'en demeure pas moins que le verdict du Conseil constitutionnel peut en surprendre plus d'un. Les expériences vécues lors de la présidentielle de 2004 témoignent encore de ces surprises de dernière minute. On se rappelle alors du refus des dossiers de Moussa Touati, Sid-Ahmed Ghezali et Ahmed Taleb Ibrahimi, pour diverses raisons liées aux critères d'éligibilité. On se rappelle également de la surprise créée par le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne. Si pour Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), la validation de son dossier n'est qu'une question de temps, il demeure que d'autres candidats craignent que cette même question de temps les désavouera en «rejetant leur dossier». M.Touati est même allé jusqu'à considérer que son dossier ne souffre d'aucune ambiguïté et qu'aucune raison ne pourra justifier son refus. Cette assurance est tirée par le président du FNA de son expérience passée avant de prendre toutes les mesures pour éviter la débâcle de 2004. L'autre candidat dont les chances de voir le dossier validé sont intactes, c'est la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), déjà expérimentée en 2004 et dont le dossier est «minutieusement» ficelé. Il lui a suffi, d'ailleurs, de reformuler le même dossier que celui de 2004 et de le conforter avec les 140.850 signatures de citoyens et 996 paraphes d'élus à travers tout le territoire national. Ce qui n'est pas le cas pour plus d'un. D'autres ont même déposé des dossiers incomplets. Le président du Mouvement national de l'espérance, Mohamed Hadef, qui n'a pas remis tous les formulaires dans les délais, a souligné que l'étude de son dossier est entamée avant-hier. Il a affirmé, par ailleurs, qu'il a formulé un recours, quelques minutes après l'expiration du délai de dépôt des dossiers et en «toute conscience», au Conseil constitutionnel, l'informant que ce retard est dû à des raisons météorologiques. Il déclare attendre toujours la réponse. Ainsi, en attendant le 5 mars, les candidats qui savent que leurs dossiers ont peu de chances d'être validés peuvent continuer d'espérer que leur nom figure sur la liste des candidats officiels au scrutin prochain. En attendant, nous attendons.