Le climat cependant suscite davantage la vigilance, et pas des moindres, des éléments de l'ANP. Tout porte à croire que la zone 7, selon la carte géographique des groupes armés, qui regroupe Jijel et Skikda ainsi qu'Annaba, a été complètement ou presque nettoyée. C'est du moins ce qui ressort des dernières estimations des services de sécurité chargés de la lutte antisubversive. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, les trois opérations de ratissage déclenchées depuis une dizaine de jours au niveau de cette zone, se sont soldées par les découvertes de plusieurs antres et casemates vides qui ne contenaient que des vivres, du matériel de guerre (logistique et de couchage) des explosifs et bombes artisanales. Un état des lieux qui explique, selon les services de lutte antiterroriste, que ces abris ont été abandonnés par leurs occupants. Le climat cependant, suscite davantage la vigilance, et pas des moindres, des éléments de l'ANP car, selon eux, «l'existence d'un seul terroriste demeure une menace, non seulement pour les citoyens mais pour la nation toute entière». Nos sources, néanmoins, disent qu'«aujourd'hui, on peut parler du retour de la sécurité», même si le contexte indique quelques terroristes dont le nombre ne nous a pas été confirmé (ils sont dix, quinze ou vingt). Ceux-là, ont précisé nos sources dans la confidence, ont été lâchés par leurs anciens réseaux de soutien qui ne veulent plus s'impliquer et notamment après le démantèlement de l'un de ces réseaux, composé de dix éléments traduits devant la justice à Boudoukha, daïra de Aïn Kachra, zone de transit du GSL et du Gspc située entre les wilayas de Jijel et Skikda, jusqu'à, il y a à peine un mois, avant le coup fatal porté par les militaires aux terroristes. Ce lieu de transit est connu des habitants de la région «d'Ezzen», particulièrement difficile d'accès et essentiellement minée. Nos sources soulignent que la zone 7 où sont menées deux opérations de ratissage appelées «opérations de nettoyage», plus précisément à l'ouest de Skikda, soit à Collo et à l'est de cette même wilaya à Bessi, les services de sécurité après déminage des lieux, n'ont trouvé que des abris déserts. Dans la zone 7, nos sources parlent de terroristes qui cherchent plutôt la survie, leur état psychologique est lamentable. Privés de nourriture, de moyens humains et matériels, ils errent dans les maquis comme des SDF sans but ni objectif. Ces quelques éléments ayant subi des échecs n'ont plus de chef dirigeant, plus de stratégie et plus d'organisation, ils mènent un quotidien incohérent. D'autant plus que les émirs qui sévissaient dans cette région ont été abattus, tels que Abou Missad lors d'un guet-apens et le dernier Abou Aoumain fut neutralisé lors de l'opération de Seddat à Jijel avec une quarantaine d'autres terroristes, alors que l'émir de katibet Er-Rouhb s'est rendu avec femmes et bagages le mois de mars dernier. Nos sources nous ont confié que l'activité terroriste demeure plus concentrée à Boumerdès, une région qui est considérée comme un centre de concentration du Gspc. C'est là d'ailleurs où se tenait le tristement célèbre «Droudkel» alias Abou Mossaâb Abd El Wadoud, émir national du Gspc. Boumerdès, wilaya du centre, est appelée par les terroristes zone 2. Ce terroriste parti sur la trace des anciens émirs, Nabil Sahraoui (abattu en 2004) et Hattab (qui fait le mort) et aurait selon nos sources quitté le territoire, parle de vengeance selon un communiqué signé par lui-même et diffusé sur Internet la semaine passée. Un terroriste qui a à son actif des crimes que la réconciliation nationale pour la paix rejette complètement. Il dirigerait sous sa coupe directe une vingtaine de renégats. Pour revenir au groupe qui occupe le maquis de la zone 7, nos sources ont indiqué selon le témoignage des habitants que des situations les ont confrontés à ces éléments qui ne semblaient pas avoir l'intention de nuire. Selon les déclarations de ces témoins oculaires, ces rebelles semblaient malades, très sales et affamés et qu'on ne pouvait pas redouter. Ceci pour dire que les militaires du commandement de la 5e Région, poursuivent leur progression dans le but de débarrasser la région de toute menace, les ratissages pourraient prendre fin le mois prochain.