Le mouvement des lycéens des classes de terminale, déclenché ces derniers temps dans la capitale et l'est du pays, fait sa translation vers les lycées de Béjaïa. En effet, quelque 150 lycéens des trois lycées d'El Kseur ont marché hier dans les rues du chef-lieu de wilaya, en sillonnant, notamment les ruelles et autres artères où sont implantés les lycées du chef-lieu de la wilaya. Venus en bus, ou par autres moyens de transport, lesdits lycéens se sont donnérendez-vous à la Maison de la culture pour entamer leur marche vers le siège de la wilaya, tout en faisant le tour des lycées du chef-lieu dans le but d'être rejoints par d'autres lycéens pour protester contre la surcharge des programmes. «Nous n'arrivons pas à suivre les cours ni à les assimiler. Au lieu d'alléger les programmes, notre ministre n'a pas trouvé mieux que de sommer les enseignants de terminer les programmes avant le 15 mai, date butoir. Par conséquent, ça se répercute sur l'élève. Nous sommes venus d'El Kseur pour crier notre colère devant le siège de la wilaya afin de faire entendre nos voix», nous confient les élèves protestataires. «Y'en a marre des réformes», «1, 2, 3 Benbouzid berra» sont autant de slogans scandés par les lycéens qui ont tenté de faire sortir leurs camarades des lycées de Béjaïa en cette semaine d'examens. En vain. «Ce n'est que partie remise, nous ne voulons pas utiliser la violence, nous manifestons pacifiquement, nous respectons nos camardes des lycées du chef-lieu dans leur option de faire et de terminer les examens. Nous reviendrons à la charge et protesterons contre les décisions de Benbouzid» avertissent les protestataires. Par ailleurs, afin de démentir toute tentative de manipulation, lesdits marcheurs démentent à l'avance cette idée. «C'est un mouvement purement lycéen. Nous ne sommes ni manipulés ni poussés. Nous sommes en mesure de connaître et de revendiquer nos droits après l'accomplissement de nos devoirs. Prendre les élèves pour des manipulés, c'est de l'humiliation pure et simple!», déclare un élève contestataire qui semble être le meneur et l'avant-gardiste des marcheurs, tout en tenant à préciser qu'ils attendent (les lycéens), une réponse claire et sans détour qui doit se traduire par un écrit officiel.