L'Office des oeuvres universitaires dépasse le secteur urbain de 6600 sièges. Le problème du transport à Alger persiste toujours. Et pour cause, pendant que des usagers dont des vieillards, des malades et des enfants attendent des heures durant dans les abribus, le transport universitaire affilié à l'Office national des oeuvres universitaires (Onou) se renforce davantage. C'est ce qui ressort en substance, de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, tenue hier à la salle des réunions de la wilaya d'Alger, sise à l'ex-Conseil populaire de la ville d'Alger (Cpva). Selon le rapport de la Commission nationale chargée des transports, le secteur universitaire dispose de 1387 bus d'une capacité de 100 sièges chacun. Globalement, le secteur universitaire qui traite, faut-il le préciser, le transport des étudiants avec un opérateur privé, dépasse le transport urbain de 6600 sièges. En revanche, l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) dispose d'un nombre inférieur bien qu'elle ait déjà acquis 150 nouveaux bus d'une capacité de 207 sièges chacun. Alger est asphyxiée, elle suffoque sous le nombre de véhicules. Rappelons, dans ce contexte, que plus de 1.305.000 véhicules transitent quotidiennement à travers la capitale via la rocade Sud, Oued Ouchayah et l'autoroute de l'Est. La capitale compte plus de 1.360.000 véhicules légers, contre 625.000 en 2000. Le parc automobile a augmenté de 90% depuis 2000. Tout en reconnaissant ce point noir, le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou a déclaré, dans son allocution d'ouverture, que les projets censés soulager la circulation routière avancent remarquablement. Ainsi, le directeur des transports au niveau de la wilaya d'Alger, Rachid Ouazène, a indiqué que «l'installation des équipements du centre de contrôle du Métro d'Alger, au niveau du Ruisseau, se fera au cours de ce mois», ajoutant que: «Deux projets de téléphérique sont en cours d'études, le premier va relier Bab El Oued à Zeghara et le deuxième va raccorder Bouzaréah à Oued Korich.» L'intervenant a souligné, au passage, qu'un système de gestion de la circulation routière sera installé. A ce titre, «des appels d'offres sont déjà lancés et les travaux vont démarrer en juin 2009 pour une période de 18 mois. Le coût de ce projet est de l'ordre de 190 millions de dinars.» Reprenant la parole, le wali d'Alger a déclaré que «les terrains d'Alger sont destinés uniquement à l'équipement public et aux logements sociaux et sociaux participatifs. Nous sommes en train de réhabiliter Alger. Nous allons essayer de rattraper l'important retard». Concernant les bidonvilles, l'orateur a indiqué que «5100 bidonvilles ont été démolis depuis 4 ans dont 189 éliminés l'année écoulée. Quant aux personnes vivant dans les chalets, il n'en reste que 6000».