Depuis quelques mois, les gardes-frontières est, ouest et sud du pays ont vu fleurir un nouveau trafic: la contrebande des carburants. Pour la période allant du 16 février au 3 mars de cette année, il a été enregistré la saisie de près de plus de 67.000 litres selon un bilan établi à partir des bulletins envoyés à notre rédaction par les services de la Gendarmerie nationale. Ces produits prennent généralement les routes de Tunisie et du Maroc. Ainsi, les frontières ouest et est du pays sont devenues de véritables passoires où les trafiquants de carburants prolifèrent. A la frontière ouest, environ 2100 litres de mazout ont été abandonnés par des contrebandiers, plus exactement à la périphérie des communes de Boukanoune, El Djorf, Bab-El-Assa et Chaïb-Rassou, wilaya de Tlemcen, et récupérés par les gardes-frontières, au début du mois de mars courant. Ces quantités étaient sur le point d'être acheminées vers le Maroc. Concernant la frontière Est, les gardes- frontières de Bordj- Boularès (El Tarf) et d'El-Kouif (Tébessa) ont mis la main sur des contrebandiers de mazout, lors d'un contrôle de routine, en début de semaine. Ces individus avaient dissimulé dans leurs véhicules des réservoirs contenant globalement 464 litres de mazout. Selon les chiffres communiqués, la contrebande de mazout a augmenté d'une façon exponentielle, durant le mois de janvier et de février derniers et au niveau de plusieurs wilayas de l'Est et l'Ouest. Par ailleurs, le phénomène de la contrebande ne se limite pas qu'au trafic de mazout, les pétards font aussi partie de ce commerce illicite. Ces explosifs «festifs» ont inondé nos quartiers où une armada de vendeurs à la sauvette les ressortent à l'occasion de la fête du Mawlid Ennabaoui Echarif.