Des signes annoncent que les terroristes du Gspc s'apprêtent à commettre des attentats en Kabylie pour faire diversion. Une élection présidentielle sous haute surveillance. C'est la priorité des forces de sécurité engagées pleinement dans la lutte antisubversive. C'est ce qui explique le mouvement particulier des services de sécurité en alerte durant ces dernières semaines, et les multiples actions militaires opérées par les différents commandements de l'ANP dans plusieurs maquis, notamment de Boumerdès, Tizi Ouzou, Jijel, Skikda, Batna, Tébessa, El Oued et Khenchela. Ces mesures qui exigent une stratégie plus pointue, sont déjà entrées en vigueur, notamment autour de la capitale et des principales villes du pays, dont les massifs montagneux sont encore relativement occupés par les dernières poches terroristes du Gspc présumé branche d'Al Qaîda. Les postes de surveillance, les barrages fixes et mobiles ont été dotés de matériel sophistiqué de détection d'explosifs alors que sur le plan humain, l'effectif a été renforcé. En effet, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, a déclaré, il y a quelques jours, que le dispositif sécuritaire devant couvrir tout le territoire national sera renforcé. Mais, également, ces mesures qualifiées de draconiennes interviennent dans un contexte où l'on confirme la neutralisation de plus de 120 terroristes, alors que plusieurs redditions sont attendues particulièrement à Skikda et Boumerdès, ont déclaré des sources très bien informées. Les forces de sécurité, qui n'écartent pas d'éventuelles tentatives d'attaque et de diversion, ont prévu selon les mêmes sources un plan de prévention dans lequel le renseignement jouera un rôle prépondérant. Il en est de même pour toutes les institutions des services de sécurité qui ont reçu comme instruction de communiquer le moindre renseignement et de coordonner les efforts afin d'éviter des failles pouvant induire en erreur et provoquer de mauvaises surprises. C'est justement en respectant ces instructions que deux terroristes originaires de Aïn Tarout, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, ont été arrêtés par les services de sécurité hier dans la capitale. Les deux terroristes, dont l'identité n'a pas été révélée, sont âgés de 25 et 35 ans. Ils étaient activement recherchés et l'un d'eux est licencié en charia. Nos sources ont précisé que ces derniers se seraient infiltrés dans la capitale pour une reconnaissance des lieux devant leur permettre de préparer des actes terroristes, et de souligner que c'est notamment grâce a la coordination entre les forces de sécurité tous corps confondus que ces arrestations ont été rendues possibles. Il en est de même pour l'opération déclenchée à Béjaïa. Dans l'une de nos précédentes éditions, nous avons fait état d'éventuelles attaques dans cette région selon les prévisions des forces de sécurité, dans le but uniquement de déstabiliser le cours des élections. Néanmoins, les envoyés du tristement célèbre Droukdel dans la région ont été repérés et encerclés aussitôt leur premier forfait ayant coûté la vie à deux personnes. Ceci dit, le numéro un de ce qu'on appelle le Gspc doit être complètement désorienté après la nouvelle faisant état d'une éventuelle reddition de son chargé de communication, Salah Guesmi, autant pour les révélations de l'émir Ben Touati aux forces de sécurité après sa reddition, notamment sur les desseins du Gspc quant à ses différents emplacements et la position de ses groupes dans les maquis de l'Est et du Centre. Le dilemme du chef du Gspc n'est pas seulement sa défaite, religieusement, politiquement et militairement. Ce sont aussi ses propres troupes qui posent problème. C'est dire qu'il n'est plus en mesure de contrôler la situation vu l'ampleur des différends survenus entre ses groupes dans les maquis du Centre mais aussi de l'Est pour le partage du butin et le leadership, à telle enseigne que les terroristes s'entre-tuent comme cela a été le cas à Tébessa, mais aussi à Sidi Ali Bounab. Quatre cadavres de terroristes ont été découverts par les forces de sécurité et tout porte à croire que c'est suite à une désobéissance qu'ils ont été exécutés. Autant dire que l'implosion de cette organisation se confirme, et c'est à la grande satisfaction du peuple algérien et des forces de sécurité, qui ont consacré plus de 15 ans de leur vie parfois, pour ne pas dire souvent, dans la douleur pour sauver la République de ce monstre étranger à notre nation et qu'on appelle le terrorisme.