Un master sur la gouvernance de la santé et le management hospitalier sera lancé en avril prochain par l'Ecole supérieure des affaires d'Alger (Esaa). C'est ce qu'a annoncé hier, son directeur général, Bruno Ponson, lors d'un point de presse au siège de l'institution en précisant que cette décision est le fruit d'un travail de trois ans avec le ministère de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière. Cette initiative fait suite à un constat des responsables algériens selon lesquels la formation des experts nationaux de la santé est aujourd'hui devenue une priorité, notamment pour accompagner la réforme hospitalière. Ce master est une formation spécialisée d'excellence destinée à renforcer les compétences et à accroître l'efficacité des acteurs du secteur de la santé en Algérie, qu'ils soient publics ou privés, précise M.Ponson. Ce programme est proposé par l'Esaa et l'université Paris Diderot. Il est aménagé sur 18 mois afin de permettre aux participants de poursuivre leur activité professionnelle. A l'issue de la formation, les candidats ayant obtenu la moyenne aux contrôles des connaissances et au mémoire de fin d'études obtiendront le master français de l'université de Paris Diderot - Paris 7 «Management des unités de production des soins», qui est délocalisé à l'Esaa. Les cours seront dispensés par des professeurs et experts internationaux renommés issus de prestigieuses institutions françaises (Haute autorité de santé, Fédération hospitalière de France, Ecole des hautes études de santé publique, Assistance publique des hôpitaux de Paris). Les universités de Montréal et de Toronto pourraient aussi y être associées. Les professeurs algériens prendront en charge des cours nécessitant une connaissance particulière du système de santé en Algérie comme celui de la sécurité sociale. La formation contient aussi des cours sur l'économie de la santé, le système de soins, les enjeux du management ou encore les technologies de l'information. La formation est ouverte aux personnels des services de santé expérimentés, souhaitant améliorer leurs compétences et occuper des postes de responsabilité, les médecins et les pharmaciens ainsi que les cadres d'agences ou d'institutions sanitaires. Les étudiants détenteurs de certains diplômes sont aussi autorisés à intégrer la formation. Tous les candidats subiront des examens avant d'être admis.