Ce renchérissement n'exclut pas une nouvelle réduction des quotas lors de la prochaine réunion de l'Opep. Dans un contexte de crise persistante où les indicateurs demeurent en berne, une lueur d'espoir se profile à l'horizon: les prix du baril se renchérissent. Un espoir qui se dessine suite à une hausse soutenue des cours des prix du pétrole, ces derniers jours au niveau des différents marchés. Apres une augmentation, lundi, sur le New York Mercantile Exchange le baril de «Light sweet crude» a été évalué à 47,07 dollars, son plus haut niveau depuis des mois. Les prix du pétrole poursuivent leur hausse, hier, dans les échanges électroniques d'Asie. Le baril de «Light sweet crude» pour livraison en avril, prenait 21 cents à 47,28 USD Selon certains analystes et courtiers, cette augmentation est due à plusieurs paramètres. D'une part, l'engagement des pays membres à appliquer la réduction de la production décidée à l'issue de la réunion qui s'est tenue à Oran en décembre dernier. D'ailleurs, le responsable de la délégation libyenne, Choukri Ghanem, souligne que «l'application des nouveaux quotas établis lors la réunion d'Oran, de retirer 4,2 millions de barils par jour fin 2008 avec une discipline bien plus rigoureuse que par le passé des pays membres de l'Opep, semble avoir eu un effet probant sur le marché». Sur ce même volet, M.Eckland, spécialiste estime que «les réductions actuelles de la production de l'Opep commencent à resserrer le marché». D'autre part, ce renchérissement se traduit suite aux spéculations du marché sur une éventuelle réduction de la production lors de la réunion des pays exportateurs fixée pour le 15 mars, à Vienne. Ajoutons à cela que l'explosion d'un oléoduc au Nigeria, la semaine dernière, a causé l'arrêt de la production au niveau de ses sites. Un état des lieux qui a engendré une nouvelle réduction des produits pétroliers sur le marché. Ainsi, le rebondissement des prix de l'or noir, serait reçu comme une bonne nouvelle pour les pays du cartel. Une situation qui permettrait la relance de leur économie, par la reprise de certains investissements qui ont été stoppés. Cependant, des observateurs restent mitigés sur le fait que la hausse perdure, car ils considèrent que les prix du pétrole sont toujours vulnérables. Il y a lieu de souligner à cet effet que la réunion de Vienne, qui se tiendra dans cinq jours, a pour objectif de maintenir les prix du pétrole voire même d'appliquer une nouvelle réduction afin de soutenir une hausse des prix de l'or noir, car le manque à gagner suite à l'effondrement des prix de l'or noir, a provoqué des pertes conséquentes des revenus en devises pour les pays tributaires des recettes pétrolières. Citons au passage qu'en janvier dernier, l'économie algérienne avait enregistré un manque à gagner de 4 milliards de dollars. D'ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait déclaré que «nos recettes pétrolières ne devraient pas dépasser les 30 milliards de dollars cette année», alors qu'en 2008, les recettes pétrolières avaient atteint le montant de 76 milliards de dollars. Citons aussi un autre exemple, celui de l'Iran, qui a accusé une forte réduction de ses revenus en devises, soit une baisse de 54 milliards de dollars cette année. Aussi, l'actuel président de l'Opep, l'Angolais José Maria Botelho de Vasconcelos, a estimé, dans la presse allemande, «qu'une nouvelle baisse de la production du cartel n'était pas exclue si cela devait être nécessaire».