Les travailleurs de l'Enel (Entreprise nationale électro-industries) ont organisé, hier, une action de protestation devant le siège de leur entreprise, sise à Fréha, dans la daïra d'Azazga. Cette manifestation, qui a duré une heure, est, selon le président du syndicat, M.Boudjemaâ, une manière de montrer que les travailleurs ont décidé de passer à une vitesse supérieure pour leur mouvement enclenché, il y a maintenant un mois, jour pour jour. Selon le même responsable syndical, les travailleurs, après un mouvement de grève et une grève de la faim, ne comptent pas en rester là. S'inscrivant dans la continuité, le mouvement de protestation durera jusqu'à satisfaction de toutes les revendications des travailleurs. En effet, après la réunion qui a eu lieu avec les responsables de la Centrale syndicale de wilaya, la décision, unanimement prise par les travailleurs, est de tenir quotidiennement une manifestation d'une durée d'une heure devant les locaux de la direction de l'entreprise. Selon toujours le même porte-parole, le mouvement ne cessera qu'après le départ du président-directeur général. Les travailleurs reprochent à ce responsable son refus de dialoguer en vue de trouver des solutions aux multiples problèmes qu'ils vivent. Tout d'abord, le syndicat met en avant les revendications salariales qui consistent en des augmentations qui allégeront les difficultés quotidiennes des travailleurs. Puis, ce sont des revendications d'ordre professionnel comme la protection sur le lieu de travail. Toutefois, l'obstacle qui empêche, selon le même orateur, de trouver des solutions demeure le P-DG. M.Boudjemaâ affirmait, hier, que ce responsable s'est mis à terroriser les travailleurs au lieu d'ouvrir la porte des négociations. Dans ses propos, il accuse aussi les anciens représentants syndicaux de l'entreprise de servir la cause du directeur alors qu'ils devaient servir l'intérêt des travailleurs. Aujourd'hui, continuait-il, les travailleurs sont unanimes à soutenir et participer aux actions de la nouvelle équipe syndicale. Celle-ci compte aller jusqu'au bout de sa logique pour amener le P-DG à de meilleures sentiments. L'action d'aujourd'hui est le début d'une longue lutte pour rétablir d'abord le dialogue entre les différents partenaires, ensuite une manière de tirer la sonnette d'alarme quant à l'avenir de l'entreprise dont dépendent plus de 200 salariés.