L'Etat a les moyens de concrétiser de nouveaux projets d'investissements et de poursuivre la réalisation du plan de développement économique. «Le financement du prochain programme quinquennal 2009-2014, se fera sans problème». Une déclaration faite par le ministre de l'Energie et des Mines, depuis Vienne, où il a assisté au 4e séminaire international de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Un séminaire s'inscrivant sous le thème «Le pétrole et le marché financier» avec la copromotion de la compagnie Global Conférences. Selon M.Chakib Khelil, la réalisation des programmes d'investissements publics, visant tous les secteurs d'activités, sont réalisables, avec le budget que compte débloquer le président de la République lors du prochain programme quinquennal. Cette affirmation s'appuie sur le fait que l'enveloppe financière de l'ordre de 150 milliards de dollars est élaborée sur la base d'un baril de pétrole de 37 dollars, alors que les cours des prix du pétrole varient actuellement entre 45 et 50 dollars, largement au-dessous de la moyenne actuelle. En outre, l'Etat bénéficie de grandes ressources financières, notamment à travers les réserves de changes. A cet effet, le ministre de l'Energie et des Mines avait rappelé que «le pays jouit d'un matelas de réserves de changes de 140 milliards de dollars» grâce à la hausse spectaculaire des prix du pétrole durant l'exercice 2008. Ainsi, le dispositif de développement de l'économie que l'Etat voudrait accomplir pourrait se faire sans aucun problème. Il y a lieu de souligner que l'année 2008 a été la seule année où les prix du pétrole ont dépassé les 100 dollars le baril, ce qui a permis à l'Etat d'engranger des sommes jamais atteintes auparavant. D'autre part, le gouvernement a toujours pu financer des projets d'investissements par le passé avec une gestion rationnelle alors que le Trésor public ne bénéficiait pas de la même manne financière. Par ailleurs, M.Khelil avait mentionné à ce sujet que «les précédents programmes de relance et de soutien à l'économie, alors que leur coût global était de 250 milliards de dollars, et avec des prix de pétrole très inférieurs aux cours actuels, n'a pas empêché l'Etat de financer nombre de projets». En somme, selon les estimations du ministre de l'Energie et des Mines, l'addition entre les cours du pétrole durant l'année 2008 et la moyenne des prix allant entre 2000 et 2008 donne un prix moyen d'environ 50 dollars, ce qui représente «un prix raisonnable» pour maintenir les projets en dépit de la crise économique mondiale. D'ailleurs, au sujet de la crise financière internationale, M.Khelil a estimé que «celle-ci ne devrait pas durer au delà de 2010 et dans le cas où la crise devrait aller au-delà de l'année prochaine, je crois que l'Algérie dispose des ressources nécessaires» pour y faire face. M.Khelil a donc une vision optimiste sur les perspectives d'une relance économique mondiale d'ici la fin de l'année en arguant que «les prix du pétrole pourraient atteindre 60 dollars le baril à la fin 2009».