La libération des détenus serait un gage pour le début du règlement de la crise. La Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou se réunira en conclave ordinaire, aujourd'hui, à Ath Mahmoud (Beni Douala). Ce 24e conclave ordinaire aura à se pencher sur le bilan d'une année pleine d'exercice de la Cadc et s'atteler à une profonde réflexion quant à cette autre phase du mouvement citoyen. Une phase caractérisée par plusieurs événements: élections législatives, installation du nouveau gouvernement, offre de «dialogue» de Benflis et surtout non-libération des détenus du mouvement citoyen. Les délégués auront ainsi à tracer les perspectives du mouvement en s'appuyant sur les actions menées jusque-là. Le bilan est, certes, des plus riches, mais les conclavistes auront à soupeser entre les actions payantes et les autres. Approchée, la présidence tournante a donné son point de vue quant à d'éventuels pourparlers avec le pouvoir. Ainsi, les «contacts informels et individuels» ont-ils été dénoncés et condamnés. Pour les délégués, il appartient au pouvoir de soumettre officiellement et au grand jour ses propositions de sortie de crise, lesquelles propositions seront soumises à la plénière qui aura à trancher. La plénière étant souveraine. La Cadc n'autorise aucun délégué ou groupe de délégués à agir et à parler au nom de la coordination. Comme le conclave d'Ath Mahmoud ne manquera pas d'évoquer la prochaine réunion de l'interwilayas, une rencontre est attendue par tous les délégués. Le point qui revient tel un leitmotiv dans des rencontres du mouvement, reste et demeure le cas des détenus. La Cadc multiplie les actions afin d'obtenir leur élargissement. A ce jour, en vain. Une libération serait, certainement, un gage vers... le début du règlement de la crise. En attendant, la Cadc s'essaie à gérer une situation pour le moins pesante. Quatorze mois après le début de la crise, aucune issue ne semble pointer à l'horizon. Chacun, gouvernement et population, campant sur ses positions qui font mal à la région, et qui sont incompréhensibles venant de la part du gouvernement. La population attend avec impatience que la raison, la logique et l'esprit de rationalité puissent présider et que les actions tendront à ramener le calme et aussi répondre aux voeux de tous.