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Inland ou le monde halluciné de Tarik Teguia
«INLAND» SORT DANS LES SALLES EN HEXAGONE
Publié dans L'Expression le 26 - 03 - 2009

Cette coproduction algéro-française est une comédie dramatique après un premier succès, Roma wa la n'touma.
L'actualité cinématographique algérienne vient de s'enrichir d'une nouvelle production du jeune réalisateur algérien Tarik Teguia, avec le film Inland (*), dont le titre original est Gabbla (Dans les terres). La sortie du film dans les salles, le 25 mars, a reçu un accueil très favorable de la part de la critique et celui-ci fait florès actuellement en Hexagone. Cette coproduction algéro-française, deuxième long métrage de Tarik Teguia (2h18), est une comédie dramatique après un premier succès dû à son premier long métrage Roma wa la n'touma, sélectionné au Festival international La Mostra de Venise, en 2006.
Le synopsis du film raconte l'histoire de Malek, un topographe d'une quarantaine d'années, envoyé en mission par son bureau d'études effectuer des tracés d'une nouvelle ligne électrique dans une bourgade de l'ouest algérien, terrorisée jadis. Une fois installé, Malek commence à remettre en état le camp ayant déjà servi à une précédente équipe anéantie, diligentée sur les lieux vers la fin des années 90. Le campement compte une cabine saharienne brinquebalante.
Le topographe inspecte les environs, effectue des mesures, procède à des relevés.
Une nuit, il entend des déflagrations et des détonations pas loin du camp de base, et découvre, le lendemain matin, des gendarmes et des villageois en train de couvrir des corps déchiquetés. Revenu au camp, il surprend une jeune fille noire cachée dans sa cabine. Il tente alors de lui parler, mais ne parvint pas à lui arracher un traître mot. Il décide alors de l'emmener au Nord et l'aider à passer de l'autre côté de l'enclave espagnole de Melilla.
Mais la jeune fille se décide enfin à parler, refuse de fuir en Europe, harassée qu'elle est et veut rentrer chez elle. Elle essaie de montrer à Malek comment faire pour rejoindre le Sud-Est, à la frontière algéro-malienne, sa région natale. Malek, à l'aide de ses cartes topographiques, accomplit l'itinéraire du retour avec cette clandestine. Ils cheminent dans un désert de géhenne, suivant un itinéraire où leurs destins se trouvant soudainement mêlés avec toute l'intensité de cette communauté de sorts, éprouvant mille et un tracas à affronter les conditions d'une immensité sablonneuse. Cherche-t-il à se sauver lui-même? Accomplit-il là sa «véritable» mission à laquelle il ne s'attendait pas? Réagira-t-il en humanitaire désabusé, confronté qu'il est à l'absolue détresse d'une immigrée prise par une détresse insoutenable? Laissera-t-il cette clandestine venue d'Afrique subsaharienne sur le carreau? Non. Malek laisse tomber la mission qui lui a été confiée dans cette zone abandonnée des dieux, les habitants des hameaux environnants, les officiels et les notabilités locales. Il décroche et va avec cette jeune fille fuyarde, s'associe à elle dans sa quête d'un ailleurs peut-être meilleur, cherchant un autre monde à découvrir où la vie est plus clémente.
On voit ici surgir le douloureux phénomène de l'immigration clandestine, les cohortes de migrants qui sillonnent les déserts, bravant des dangers pour aller vers cet eldorado chimérique qu'est l'Europe. Il prend part à cette odyssée humaine, déchiré par tant de douleur, tant de souffrances dans ces immensités inhospitalières. Lors de leur retour sur la route du Mali, parsemée d'embûches, ils tombent en carafe, s'entraînent à retrouver le pays originel dans une même osmose existentielle, dans une même effervescence vitale. Parfois en moto, en voiture, à pied.
Et là, se découpent des plans de désert à couper le souffle, horizons irisés fuyants, étendues enchanteresses d'erg...La solennité du silence, la magie des lieux, moments de poésie, majestueux enchantements de l'âme restitués à travers des prises de vue où perce un lyrisme réparateur, bienfaiteur. Hommage digne à la dimension du respect que devrait accorder l'homme à ces lieux très peu habités, mais qui procurent un sentiment d'apaisement et de silence méditatif. Suggestion, symbiose, rapport de l'être humain à la nature presque philanthropique. Désert impitoyable. Désert de ressourcement, giron protecteur, immensité de désespoir et de libération. Une dualité inséparable qui enserre l'homme. Oubli de lointaines contingences.
Ici se révèle une philosophie de la vie, à travers la rencontre de deux personnages liés par l'amour à la recherche d'un nouveau monde, un monde à réinventer... même dans un rêve.
«Tarik Teguia est la meilleure nouvelle cinématographique que nous envoie l'Algérie depuis des lustres», analyse Jacques Mandelbaum du Monde.
(*) Film de Tarik Teguia, avec Kader Affak, Abmed Benaïssa, Ines Rose Djakou, Fethi Gharès, Djalila Kadi-Hanifi et Kouider Medjahed.


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