L'ancien ministre des Affaires étrangères sous Chadli, a déclaré: «On s'est habitué dans notre pays à désigner les responsables, jusqu'au chef de l'Etat.» Il a indiqué notamment, que «les taux de participation à l'élection présidentielle de 99 et aux législatives de 2002 ont été gonflés pour préserver un système qui refuse le changement». Le leader du mouvement Wafa est, par la suite, revenu sur les chiffres des élections pour préciser que le 1er janvier 2000, le département d'Etat américain avait déjà annoncé que Bouteflika avait été élu ave aux de participation inférieur à 30% ce qui remet foncièrement en cause les chiffres avancés à cette époque. Taleb Ibrahimi rappelle, pour l'histoire, «le retrait du pouvoir de de Gaulle, quand il n'avait pas réussi à atteindre les 50% à la suite d'un très célèbre référendum». Insistant sur la modification des chiffres lors de chaque élection, il a précisé que «le taux réel de participation aux dernières élections législatives était situé entre 20 et 25 %». «Ces élections ne font que compliquer la crise en Algérie.» Taleb Ibrahimi va encore plus loin en déclarant qu'«un pouvoir qui n'est pas capable d'organiser des élections dans une région où seulement 1% de la population a voté et où les bureaux de vote étaient fermés dès 10h, manque de confiance en lui-même. Et dire que le conseil constitutionnel a validé ces élections! C'est bien le droit au service de la force». Le docteur Taleb Ibrahimi, qui a déjà eu à demander la tenue d'une présidentielle anticipée en compagnie de Rachid Benyelles et de Ali-Yahia Abdennour, a refusé de dire s'il prendra part ou non à ce futur scrutin. S'agissant du référendum portant sur la loi sur la concorde, Taleb a catégoriquement rejeté le terme «plébiscite du Président», puisque, à ses yeux, «le choix de la question, (êtes-vous pour la paix?) ne laissait pas de place au doute, et encore moins aux réponses négatives». Enfin le leader du Wafa a souligné que la crise du pays est politique et le régime en place souffre d'«un grave déficit de légitimité qui ne sera comblé que le jour où la volonté du peuple algérien sera respectée».