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Tragédie...de femmes
SORTIE AUJOURD'HUI DU FILM MEL WATNI À ORAN
Publié dans L'Expression le 26 - 03 - 2009

Un film poignant sur les séquelles sociales des femmes vues par une femme...
Mel Watni de Fatima Belhadj (Algérie 2007) sort aujourd'hui à 16h30 à la Cinémathèque (*) d'Oran. Mel Watni est un nouveau long métrage de Fatima Belhadj qui raconte une Algérie prise en otage entre les difficultés sociales qui déchirent ses familles et une démence meurtrière qui ébranle ses fondements. Il se veut comme un flash-back des années de braise, les années 90 où le terrorisme était loi. Fatima Belhadj n'en est pas restée là. Elle a tenu à faire vivre en cette période, une famille algérienne dans toutes ses difficultés, ses frustrations et ses privations. Synopsis de l'oeuvre: «Terrible tableau de l'enfermement physique, social, sexuel, symbolique. L'univers est simplement carcéral. On n'est pas dans un harem, puisque l'homme est mort, mais dans le gynécée.»
Incarnée par Chafia Boudraâ, El Batoul, après la mort de son mari, se retrouve seule à la tête d'une famille, obligée «à sortir et faire commerce sur le marché, de produits alimentaires préparés par ses cinq filles en attente d'un mariage libérateur». Dans ce premier long métrage de Fatima Belhadj, une pléiade de nouvelles figures du cinéma, aux côtés des acteurs professionnels tels que Chafia Boudraâ, Amel Himeur, Saliha Kerbache et Nidhal, ont réussi leur premier passage cinématographique haut la main, à l'image d'une Sarah Reguigue, qui seule est sauvée car elle prend, en quelque sorte, son destin en main dans le film. L'histoire relate la souffrance de ces femmes qui s'entredéchirent à ne plus pouvoir respirer et prétendre à une vie meilleure. Ces dernières exploitent leur maison comme une petite usine de pâtes traditionnelles (couscous, rechta, trida...). Pour survivre à la misère de tous les jours. Sur ce microcosme social est braquée la caméra de la réalisatrice qui évoque ainsi la société algérienne des années 1990, marquée de contradictions, entre feu, sang et désir farouche de survivre à tout prix.
Au milieu de ce huis clos infernal de «frustrations sexuelles et de crises de colère, Mel Watni, le titre de mon film, renvoie à cette tragédie nationale qu'on a vécue, cette violence extrême qu'on a tous subie. C'est pourquoi je me demande si réellement cela est lié à un problème de chômage, de misère, ou si c'est un problème encore plus profond que ça. C'est un problème de violence dans nos rapports, c'est-à-dire d'éducation. A l'école, quelque part, nous avons une grande part de responsabilité, on est tous responsables. On est appelés à revoir nos comportements, notre façon de voir les choses, d'aimer les autres et de les accepter, tels quels. C'est comme ça qu'on pourra arrêter ce qu'on est en train d'endurer. Ce n'est surtout pas des décisions politiques qui peuvent changer réellement les choses», a confié la réalisatrice et de renchérir: «J'ai voulu tracer un tableau humain d'une famille modeste algérienne qui a vécu durant la tragédie nationale une sorte de couvre-feu à double sens. A double tranchant. A l'extérieur et à l'intérieur de la maison.» Très émouvant, ce film qui a bénéficié de l'aide de «Alger, capitale de la culture arabe 2007», mérite d'être regardé avec intérêt. Il n'a pas la prétention de proposer des solutions à un malaise déjà bien ancré dans notre société, mais de comprendre et de décrire les questionnements de ces femmes, alors que notre regard ne peut que compatir à leur malheur.
Un moyen pour comprendre enfin les déchirements auxquels font face les femmes en Algérie, a fortiori durant cette fâcheuse période qui a, hélas, gardé de lourdes séquelles... Comédienne, ayant porté aussi sa voix à la radio pour dire la détresse des gens, Fatima Belhadj peint ici un tableau amer qu'il est pourtant nécessaire de regarder.
(*) Cinémathèque d'Oran, sise 122, rue Larbi Ben M'hidi, Oran.


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