Mel Watni le premier long métrage qu'a signé la réalisatrice et comédienne Fatima Belhadj, l'épouse de l'étonnant Salah Aougrout alias Salah Dja l'ma, sera projeté aujourd'hui à partir de 19h à la salle El Mougar Cette œuvre de 90 mn, réalisée, dans le cadre de "Alger, capitale de la culture arabe " par la société Louna Vision, a déjà été projeté fin septembre en avant-première. La version que verra le public ce soir est une copie cinéma c'est-à-dire en 35 millimètres. Signataire du scénario, Fatima Belhadj explore à travers ce film les tourments d'une famille algérienne anodine, face d'abord aux événements de la tragédie nationale et face aussi aux manques terribles dont souffre cette même famille, rappelant de façon systématique quelques passages du mythique film de Mustapha Badie, La grande maison. Ce sentiment est d'ailleurs rehaussé par la présence de Chafia Boudraâ, l'inoubliable actrice qui a été, non seulement, dans la trilogie de Mohamd Dib, La grande maison, non seulement la "Mère courage " mais aussi l'une des femmes qui a porté ce pathétique film sur ses épaules. Dans Mal Watni, Chafia Boudraâ, campe le rôle d'une veuve devant nourrir cinq filles et un parent, attardé mental. Pour subvenir aux besoins de sa famille, la mère fait des petits boulots artisanaux, comme la préparation du couscous et autres mets qu'elle propose à la vente. Mais encore, cette femme doit gérer des problèmes affectifs de celles-ci. Une vraie et émouvante histoire, un récit de louanges aux femme, ces êtres portés par l'ambition, la retenue et le courage. Avec un budget de 2,4 milliards de centimes, ce film dans lequel Salah Aougrout campe le rôle de l'attardé mental, n'a nécessité pas plus de 6 mois de tournage. Plusieurs parties ont contribué au financement de ce film, tels le ministère de la Culture et le fonds de " Alger, capitale de la culture arabe 2007 " dont les subventions dégagées en conséquence sont de 800 millions de centimes. Le casting dans lequel Nidal, Amel Heimer, Tinhinan, Soumya et Sarah Reguig se donnent l'écho, a surpris du monde lors de sa projection fin septembre à la salle Ibn Zeïdoun de Riadh El Feth. Fatima Belhadj, qui nous a habitués aux sitcoms chorba, tel Le burnous aux téléfilms sociaux tel Hemmi men demmi passe complètement au chantier ardent du 7e art avec ce premier film qui sera, dès aujourd'hui, à l'affiche de la salle El Mougar. La réalisatrice qui continue tout de même à camper des rôles dans certaines de ses œuvres, ne s'empêche jamais depuis son mariage avec Salah de collaborer dans toutes ses productions généralement produites par l'ENTV, avec son époux. Pour ceux qui veulent en savoir plus voici le synopsis de l'œuvre: "Terrible tableau de l'enfermement physique, social, sexuel, symbolique. L'univers est simplement carcéral. On n'est pas dans un harem, puisque l'homme est mort, mais dans le gynécée" écrit-on.