L'occasion est idéale pour des nations émergentes de faire de ces matchs une caisse de résonance pour asseoir leur nouvelle réputation. C'est reparti en Europe! Vingt rencontres sont au programme de la cinquième journée des qualifications européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. Si on ne recense aucune affiche prestigieuse, il y aura de la tension et des enjeux sur tout le Vieux Continent. Douze équipes sont encore invaincues, dont l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, qui ont remporté tous leurs matchs et comptent bien poursuivre leur série. D'autres grands d'Europe devront éviter les pièges dans des rencontres, a priori, à leur portée, mais qu'ils devront négocier avec des joueurs au creux de la vague en ce début de printemps. L'occasion idéale pour des nations émergentes de faire de ces matchs une caisse de résonance pour asseoir leur nouvelle réputation. Ce sera, notamment tendu pour l'Italie championne du monde, décimée par les blessures et qui a tout à perdre dans son voyage au Monténégro, tout comme la France qui se rend en Lituanie, avec une obligation de résultat, mais sans aucun repère. Dans le Groupe1, le Portugal, qui a déjà concédé deux nuls et une défaite, jouera son va-tout contre la Suède, elle aussi, au pied du mur. Pour muscler son secteur offensif, Carlos Queiroz, a fait appel à Edinho (AEK Athènes), mais il attend surtout plus de rigueur de la part de sa défense. Le Danemark, actuel leader, devrait profiter de sa visite à Malte pour creuser l'écart d'autant que ses deux poursuivants les plus proches, la Hongrie et l'Albanie en découdront. La Suisse, depuis son étonnante défaite à domicile contre le Luxembourg s'est bien reprise dans le Groupe2 et compte sur son jeune buteur, Eren Derdiyok, pour faire la différence en Moldavie et se relancer complètement. La Slovaquie, leader du Groupe3 étant exempte, ses quatre dauphins, tous avec sept points, seront opposés dans une double confrontation où l'avantage du terrain ne sera peut-être pas décisif pour l'Irlande du Nord contre la Pologne et la Slovénie qui reçoit une République tchèque en pleine reconstruction, mais toujours privée de Tomas Rosicky. Dans le Groupe4, l'Allemagne, la Russie et le Pays de Galles jouant à domicile respectivement contre le Liechtenstein, l'Azerbaïdjan et la Finlande, le classement ne devrait guère évoluer. On suivra cependant avec attention le comportement de la Mannschaft qui reste sur deux défaites en matchs de préparation. Championne d'Europe, l'Espagne effectue un parcours sans faute dans le Groupe 5, et espère réussir le break à l'occasion de la double confrontation contre la Turquie. Prudence toutefois pour la Roja, car les Turcs sont, eux aussi, invaincus et retrouvent leur buteur et capitaine Nihat Kahveci. La Belgique, après sa défaite à domicile contre l'Espagne (1-2) entend rester dans la course à la deuxième place avec la visite de la Bosnie-Herzégovine. Dans le Groupe7, les deux favoris sont en difficulté. Ainsi, à Kaunas, la France, quatre points en trois matchs, est pratiquement condamnée à la victoire face à une étonnante équipe de Lituanie. Il en est de même pour la Roumanie qui accueillera la Serbie, coleader, dans un match à six points. Avant la visite, mercredi, de la République d'Irlande qui survole avec elle le Groupe 8, l'Italie, privée de huit titulaires, testera sa jeune garde au Monténégro pendant que les Irlandais accueilleront la Bulgarie, troisième équipe invaincue du groupe, même si elle ne compte aucune victoire. Enfin, dans le Groupe9, les Pays-Bas de Bert van Marwijk ne voudront pas laisser passer l'occasion de prendre une option sur la qualification en recevant l'Ecosse, qui sera, par ailleurs, privée de Stephen McManus et James McFadden.