Le président du Front national algérien (FNA) s'est engagé à oeuvrer sans relâche et à déclarer une guerre ouverte à la hogra. Moussa Touati a affirmé qu'il défendrait les «intérêts et causes des mahgourines». Se voulant le représentant des pauvres, Moussa Touati affirme faire de la défense de cette frange sociale son credo. Animant un meeting à Oran, le président du FNA a lancé un appel solennel aux pouvoirs publics à prendre en charge les préoccupations citoyennes qui continuent de faire tache d'huile et de souiller l'image de l'Algérie, citant au passage le phénomène de la harga. «La harga est une incidence directe des mauvaises gestions précédentes et de la hogra», a soutenu Moussa Touati. «Ce sont deux phénomènes indissociables. Pour les résoudre, il faut extirper le mal à la racine.» «Des mesures réelles s'imposent», a-t-il plaidé. Selon Moussa Touati, la pauvreté qui règne en Algérie gagne davantage de terrain en raison de l'absence de projets sociaux. «La situation sociale est grave...», a-t-il laissé entendre dans son discours court et concis. Transformant son meeting en un véritable réquisitoire, Moussa Touati a accusé les pouvoirs publics d'être responsables de tous les maux de la société. Dans une série d'insinuations, Moussa Touati s'est insurgé contre ce qu'il qualifie de «pratiques incitatives à voter au profit d'un certain candidat». «Ces pratiques, a-t-il expliqué, sont l'oeuvre de l'administration locale.» Mettant à l'index l'APC d'Oran, Moussa Touati a affirmé que la municipalité d'Oran a innové en la matière en créant des postes budgétaires conjoncturels aux fins de rallier les voix des nouvelles recrues au profit d'un candidat.