La réforme du système politique passe par la révision de la Constitution, selon les candidats du changement. La réforme du système politique prend des aspects divers chez les mentors du changement. Pour Louisa Hanoune, le temps est venu de procéder à «une révision de la Constitution qui puisse poser les jalons d'une démocratie réelle dans le pays». La candidate du Parti des travailleurs voit en cette initiative le premier pas pour «l'organisation des élections législatives anticipées» afin de réhabiliter le pouvoir parlementaire dans la gestion des affaires de la cité. Considérant le peuple comme l'unique détenteur légitime du pouvoir réel, la secrétaire générale du PT plaide pour «la reconnaissance officielle au peuple du droit au retrait de confiance aux élus à tous les niveaux de l'Etat, y compris la présidence de la République». Dans la foulée, la candidate promet d'élargir le droit au vote aux personnes ayant atteint 16 ans et reconnaître le statut d'éligibilité à tout citoyen jouissant de la totalité de ses droits civiques et âgé de 25 ans révolus. Rendre la parole au peuple c'est lui permettre de s'exprimer par les mécanismes politiques et les instruments culturels qui sont les siens..Pour traiter le problème du «déni identitaire», Mme Hanoune a promis, si elle est élue, de consacrer «tamazight comme langue nationale et officielle». Depuis Oran, Moussa Touati a appelé à «la révision de la Constitution». Ce faisant, il s'est engagé a mener sa «révolution politique» en catimini. L'importance du défi semble ne pas impressionner le président du FNA. Ainsi, M.Touati a promis d'instaurer «un système parlementaire» qui puisse permettre le rajeunissement de l'Etat. En d'autres termes, Moussa Touati soutient «la passation de pouvoir de la génération de la Révolution à la génération postindépendance». Cela dit, le représentant du FNA a précisé que «l'élaboration et la révision des Constitutions nécessitent une consultation populaire». Sur ce plan, Moussa Touati n'a pas manqué de déplorer des pratiques «symptomatiques d'une déchéance politique dangereuse pour le pays». Parmi ces pratiques, figure l' élaboration d'une Constitution «pour chaque président qui accède au pouvoir». Brandissant la couleur orange du changement, Mohamed Saïd prêche à travers le territoire national «l'amendement de la Constitution». Selon sa conception de l'exercice du pouvoir, Mohamed Saïd pose comme impératif «l'institution d'un régime parlementaire». La réforme constitutionnelle préconisée par l'ancien porte-parole de Wafa, porte sur la limitation du mandat de l'élu, dans toutes les institutions de l'Etat, renouvelable une seule fois. Aussi, il est question dans le programme du fondateur du Parti liberté et justice, d'«abaisser l'age requis pour la candidature à l'élection présidentielle à 35 ans». Les visions réformatrices de Mohamed Saïd, concernent également le Conseil constitutionnel dont il est question de «réviser la composition et les prérogatives» tout en «considérant les anciens chefs de l'Etat membres de plein droit à vie» de cette institution. En contrepartie, Mohamed Saïd propose d'élargir «l'initiative de saisine aux partis et à un nombre de députés à déterminer». Voilà qui renvoie aux déclarations de l'ancien ambassadeur lors de son meeting à Souk Ahras. Ce jour-là, le candidat avait clamé: Celui qui veut créer un parti politique doit être libre (de le faire), et celui qui veut parler (également). La liberté d'expression rime avec la liberté d'action. Cela dit, le respect du choix libre et la reconnaissance du droit du peuple à exercer pleinement et entièrement sa souveraineté, constituent la substance de toute initiative politique. A ce titre, Djahid Younsi préconise l'instauration d'un «septennat» limité à un seul mandat. De son côté, Ali Fawzi Rébaïne s'est prononcé, lors d'un meeting à Aïn Turk à Oran, pour la décentralisation des pouvoirs. A ce sujet, le président de AHD54 a indiqué que «la réhabilitation des assemblées élues s'avère indispensable». Une question s'impose, la réforme du système par l'urne est- elle possible?