A quelques heures de la clôture de la campagne électorale, le candidat de AHD 54 à la présidentielle a dû annuler son meeting prévu à la salle des fêtes de la ville de Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès en raison de la défection de l'assistance. Improvisant une action de proximité à travers les quartiers de la ville, Ali Fawzi Rebaïne remettra en cause la gestion des pouvoirs en place, qu'il qualifie de «catastrophique» malgré les ressources et les potentialités énormes dont dispose le pays. Profitant de sa présence à Boumerdès, le candidat de AHD 54 a mis à nu la politique de prise en charge des victimes du séisme. «Le résultat est clair. On voit partout des chalets dont le sort sera sans nul doute le même que celui réservé à ceux de Chlef» dira l'orateur en expliquant que cela est dû à «la politique des promesses sans lendemain». Haussant le ton, le président de Ahd 54 soulignera que «ça va de mal en pis», et de poursuivre que «la situation se dégrade davantage». Remettant en cause la dernière mesure prise par le Président Bouteflika consistant à effacer les dettes des agriculteurs, Ali Fawzi Rebaïne soutiendra que l'«on a effacé les dettes de la mafia et des spéculateurs puisque ce sont eux qui ont bénéficié de crédits destinés aux petits paysans». En échange de cette politique «inappropriée», l'orateur propose «un soutien agricole indirect» consistant en la mise à disposition des fellahs des engrais et autres moyens nécessaires. Et d'inviter les autorités à «intervenir face à la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires de base par la réorganisation du marché où règne actuellement l'anarchie». Mettant en garde contre les «graves répercussions» de le hausse des prix sur la situation sociale, citant à titre d'exemple le prix de la pomme de terre qui a grimpé à 100 DA/Kg, Ali Fawzi Rebaïne a souligné que cette situation est étonnante et suscite des interrogations. «Comment peut-on à la fois expliquer la hausse des prix des produits alimentaires par les importantes précipitations de pluie et la sécheresse?», s'est-il demandé. Et devant ses interlocuteurs, des jeunes passant la majeure partie de leur temps dans des cafeterias, M.Rebaïne s'est interrogé: «Ou sont les postes d'emplois dont ils se gargarisent à longueur de journée?». Ce qui de l'avis du candidat «illustre l'échec de l'équipe aux commandes, incapable de mener une vraie politique de développement durable», assène-t-il.