L'Expression: Comment avez-vous vécu ces 19 jours de campagne? M. Bouchouareb: Tout d'abord, je vous remercie pour l'intérêt que vous portez encore à notre candidat et à notre campagne. Effectivement, dix-neuf jours se sont écoulés depuis le lancement de la campagne. Rappelez-vous que je vous avais dit que nous voulions cette campagne forte et sereine, je pense qu'on a atteint cet objectif. Elle a été forte et dense puisque nous sommes arrivés à drainer près de 3 millions de citoyens, soit 15% de l'électorat qui ont participé d'une manière directe ou indirecte aux activités animées par le candidat ou les autres partenaires. Le candidat lui-même a drainé 1,6 million de personnes. Dans certains meetings on a mobilisé entre 50.000 à 70.000 personnes. Le candidat a tenu, donc, à mener en personne sa campagne à travers le pays et on a remarqué une communion entre lui et la population. Les images de Tizi Ouzou et de Béjaïa le confirment. Grosso modo, je tire personnellement satisfaction par rapport à la mise en application du programme de communication. Pour le site, nous avons enregistré des pics de 13.000 visites par jour et consulté par plus de 70 pays. Quelle a été pour vous l'étape la plus difficile? Je pense que l'étape la plus difficile fut le début à Batna et à Tizi Ouzou. Puis le moment difficile a été le rythme effréné que nous a imposé le candidat lui-même. Parfois on avait du mal à le suivre. Mais l'exercice était positif et le citoyen a bien répondu au fait que le candidat ait augmenté la charge en allant à la rencontre des populations. D'après vos sorties sur le terrain, peut-on s'attendre à un raz-de-marée le jour du vote? Je vais être froid. Je souhaite qu'il y ait un raz-de-marée bien sûr! En tout cas, le candidat et les partenaires qui l'ont accompagné ont tout fait pour mobiliser et sensibiliser les citoyens par rapport à cette nécessité d'aller en masse aux urnes pour donner à celui qui est élu, dans ce cas de figure notre candidat, la force politique nécessaire pour mener à bien ses politiques de réforme et tout ce qu'il a lancé, de renforcer le processus de Réconciliation nationale et de consolider les programmes de développement économique. Les images du vote de la communauté nationale à l'étranger prouvent l'engouement réel des citoyens pour cette élection. Cet intérêt est le fruit des progrès réalisés par le candidat qui a fait sortir le pays d'une situation difficile. En tout cas, ce que j'ai ressenti à travers les sorties que j'ai effectuées sur le terrain c'est que nous sommes en train d'aller vers une situation meilleure par rapport à 2004 en termes de participation. Vous avez déployé des moyens de communication plus modernes, peut-on connaître l'estimation de cette campagne? Je ne peux pas l'estimer moi-même. Cette campagne n'est pas le fait d'une personne ou d'un groupe ou d'une seule structure. La campagne a été forte aussi et surtout grâce aux moyens mis en place par les partenaires. Quand vous avez les trois quarts de la classe politique qui soutiennent le candidat, les partis de l'Alliance qui représentent 75% de la force politique nationale et toutes les organisations nationales et le mouvement associatif, quand toutes ces forces fédèrent leurs moyens au profit du candidat, vous imaginez la force que cela peut engendrer sur le terrain. Concernant les moyens modernes, ce ne sont que le fruit de la jeunesse algérienne. Le site Internet, qui est aujourd'hui notre fierté, est le travail d'un groupe de jeunes étudiants. Il est loin de tout ce qui se raconte sur l'intervention des entreprises étrangères. Je défie quiconque de m'apporter la preuve d'une intervention autre que celle de ce groupe de 11 personnes. Que ce soit la conception du logo, le programme de communication, la Web TV, la vidéoconférence, les procédures de conception et gestion du site lui-même, l'unicité des messages, tout ce travail relève d'un plan qui a été élaboré par nous-mêmes.