Depuis quelques semaines, Lionel Messi flambe sous les couleurs du Barça et de l'Albiceleste. Pendant ce temps, Cristiano Ronaldo semble marquer le pas, en club comme en sélection. Pourquoi l'Argentin est-il plus fort cette saison? Si 2008 était bien l'année de Ronaldo, tout porte à croire que 2009 sera l'année Messi. Le petit Argentin nous éblouit semaine après semaine, faisant toujours plus d'ombre au Portugais, moins décisif ces derniers temps. Consacré meilleur footballeur du monde, il y a quelques mois, CR7 pourrait avoir trouvé son digne successeur, bien malgré lui. Explications. Cristiano Ronaldo affole les compteurs cette année...surtout au volant de sa Ferrari. Avec 15 buts en 27 matchs, il est, certes, le deuxième meilleur buteur de Premier League, mais fait moins bien que Messi, auteur de 19 buts en 26 rencontres de Liga. L'écart est encore plus flagrant en Ligue des champions. Avec 8 buts et 4 passes décisives compilés en 8 matchs, Messi s'est imposé comme la star incountournable de cette édition. En comparaison, l'unique but inscrit en 8 rencontres par Ronaldo ne pèse pas bien lourd. En 2008, Manchester United était une machine à gagner. Cette année, la machine semble quelque peu enrayée, la faute à un gros coup de fatigue mêlé à d'inquiétantes carences défensives. Les Mancuniens connaissent des semaines difficiles et joueront dans quelques jours un match compliqué à Porto, qui ne leur permettra pas de s'économiser. À l'inverse, les Barcelonais ne devraient pas puiser dans leur réserves à Munich, après avoir plié l'affaire en une petite mi-temps...grâce, entre autres, à un éblouissant Lionel Messi (2 buts, 1 passe). Si le Portugal ne retrouve pas subitement le chemin du succès, Cristiano Ronaldo pourrait bien faire partie d'une «génération sacrifiée». Il reste cinq matchs à la Selecção pour tenter de refaire son retard de 7 points sur la Hongrie, 2e du groupe 1 des éliminatoires de la Coupe du monde. Dans la zone AmSud, l'Argentine n'est pas forcément bien lotie à la quatrième place (la dernière qualificative), mais à voir le niveau de jeu pratiqué par l'Albiceleste à Marseille (0-2 contre la France) et à Buenos Aires (4-0 contre le Venezuela), on a du mal a imaginer une possible élimination. Le sévère 6-1 encaissé en Bolivie ne devrait être qu'un accident vite oublié. Récemment qualifié de «poule mouillée» par Usain Bolt, Cristiano Ronaldo ne fait pas l'unanimité. L'épisode du transfert avorté au Real, alimenté depuis par un flot incessant de rumeurs, ne doit certainement pas jouer en sa faveur. Les fans mancuniens pardonneront certainement moins au Portugais que les Barcelonais à Messi. L'Argentin jouit du soutien indéfectible du public catalan, surtout après avoir déclaré qu'il souhaitait rester Blaugrana à vie. En quelques mois, Messi a pris un avantage conséquent sur Cristiano Ronaldo. À 21 ans, Lionel Messi a tout l'avenir devant lui. Rarement un talent aussi précoce n'aura fait à ce point l'unanimité. Cristiano Ronaldo semble avoir pris, à seulement 24 ans, comme un léger coup de vieux...