Les félicitations des chefs d'Etat et souverains étrangers se sont succédé depuis l'annonce des résultats du scrutin. Après l'annonce d'une victoire écrasante du président Abdelaziz Bouteflika, réélu avec plus de 90% des voix pour un troisième quinquennat, des responsables politiques de pays étrangers ont envoyé des messages de félicitations au président élu. Le président français Nicolas Sarkozy et le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali ont été les premiers à réagir. Pour sa part, la présidence tchèque de l'Union européenne a félicité le chef de l'Etat de sa réélection pour un troisième mandat en mentionnant que «l'Union européenne continuera à avoir une coopération étroite avec le pays et reste prête à soutenir l'Algérie sur la voie de la prospérité économique, de la stabilité et d'un plus grand développement de la démocratie». D'autre part, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a adressé ses «vives félicitations» au premier magistrat du pays à l'occasion de sa réélection pour un troisième quinquennat, dans un communiqué de l'agence tunisienne TAP. «La confiance renouvelée en votre personne atteste de vos hautes qualités et de votre riche expérience et témoigne des réalisations et réformes d'avant-garde que vous avez accomplies dans tous les domaines». Sur sa lancée, M.Ben Ali s'est dit vouloir «hisser les relations de coopération exemplaires établies entre les deux pays aux plus hauts niveaux (..) et à consolider les fondements de l'Union du Maghreb arabe». Depuis quelques années, l'Algérie et la Tunisie élargissent progressivement leur coopération bilatérale et leur rapprochement économique notamment dans le cadre des accords de la Zone arabe de libre-échange. Aussi, la réélection de M.Bouteflika représente ainsi la poursuite des efforts consentis entre les deux pays. Le roi du Maroc Mohammed VI a exprimé également, après l'annonce des résultats du scrutin du 9 avril, ses félicitations «les plus chaleureuses» au président de la République. Suite à la réélection de Bouteflika à la magistrature suprême, le souverain marocain a adressé «ses voeux les plus sincères et de plein succès dans ses fonctions afin de concrétiser les aspirations du peuple algérien à davantage de progrès et de prospérité». Par ailleurs, la réaction des Etats-Unis se veut avec plus de réserve au sujet des résultats de l'élection présidentielle, en se déclarant préoccupés par les accusations de fraude électorale sans toutefois remettre en cause la légitimité du scrutin. Washington se veut prudent car dans une conjoncture mondiale difficile, développer ses relations avec l'Algérie en particulier en matière d'investissement et de commerce, devient une priorité. D'ailleurs, le porte-parole du département d'Etat, Richard Aker, a déclaré: «Nous serons heureux de coopérer avec le président Bouteflika alors qu'il entame son troisième mandat. Aussi, nous voulons coopérer avec lui au moment où il poursuit ses réformes économiques et politiques et la réconciliation qu'il a entamée lors de ses premiers termes.» Une déclaration qui en dit long sur les intentions de Washington, sachant que l'Algérie est aujourd'hui le plus grand partenaire des Etats-Unis en Afrique du Nord et le deuxième en Afrique et dans le monde arabe, donc entretenir des relations amicales est important.