L'institution présidée par Boualem Bessaieh a validé l'élection de Abdelaziz Bouteflika en tant que président de la République en lui accordant 396.873 voix de plus. Le Conseil constitutionnel vient de confirmer l'élection de Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême du pays. L'institution présidée par Boualem Bessaieh a validé les résultats de l'élection présidentielle de jeudi dernier. Le Conseil constitutionnel a, ainsi, proclamé les résultats officiels et définitifs de ce scrutin. Cette institution a souligné, dans son communiqué final publié par l'APS, avoir rectifié les erreurs matérielles et introduit quelques modifications nécessaires. C'est ainsi qu'elle justifie les modifications apportées aux résultats du scrutin du 9 avril. Ces modifications concernent les suffrages obtenus par chaque candidat. Le président réélu, Abdelaziz Bouteflika, passe de 12.911.705 voix (chiffre annoncé par le ministre de l'Intérieur), à 13.019.787 voix, soit 396.873 voix de plus. La candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a vu son résultat «gonfler» de 45.374 voix. Elle est accréditée de 649.632 contre 604.258 voix. Contrairement à ces deux candidats, le Conseil constitutionnel a revu à la baisse les résultats obtenus par le candidat du FNA, Moussa Touati. Ce dernier qui affirmait avoir réalisé un meilleur score que celui rendu public par le ministre Noureddine Yazid Zerhouni, vient d'apprendre qu'on a lui rajouté, par erreur de calcul, 36.159 voix. Après les modifications apportées, il n'a obtenu que 294.411 voix au lieu de 330.570. Le candidat islamiste du parti El Islah, Djahid Younsi, a eu droit à 208.549 voix, soit 31.875 voix supplémentaires. Le Conseil constitutionnel a rectifié aussi le tir au niveau du classement des candidats. Mohand Oussaïd Belaïd qui a clôturé le tableau, selon le classement annoncé au lendemain de l'élection, a grimpé à la cinquième place avec 133.315 voix en renvoyant son concurrent Ali Fawzi Rebaine du AHD 54 à la dernière place. Ce dernier a perdu 8570 voix. Il n'a obtenu finalement que 124.559 voix contre 133.129 voix. Concernant le nombre de bulletins nuls, le Conseil constitutionnel en a recensé 925.771, alors que ce chiffre était de 1.042.727. Le nombre de suffrages exprimés passe par ricochet de 14.378.578 à 14.430.253. La même institution a justifié la modification des résultats par les corrections nécessaires introduites dans les résultats définitifs de certaines wilayas. Elle cite Laghouat, Oum El Bouaghi, Alger, Annaba, Constantine, M'sila, Bordj Bou Arréridj, El Oued, Tipaza et l'émigration. Dans le même communiqué, M.Bessaieh est revenu sur les contestations émises par les candidats lors de l'opération de vote. Le même responsable fait état de 57 recours déposés auprès de son institution par les différents candidats. Seuls quatre recours ont été acceptés dans la forme, tandis que les 53 autres ont été déclarés irrecevables. «Après examen, 53 recours ont été déclarés irrecevables car n'ayant pas satisfait aux conditions légales de forme, aux motifs qu'ils ne mentionnent pas la qualité du requérant ou qu'ils ont été transmis après l'expiration du délai légal de présentation de recours, soit après douze heures de la journée de vendredi 10 avril 2009», note le communiqué. S'agissant des autres recours «acceptés dans la forme», le Conseil constitutionnel a souligné qu'ils ont été, toutefois, rejetés dans le fond. Il justifie: ces recours portent sur «des faits à caractère général et sur des allégations dépourvues de preuves attestant leur bien-fondé». Dans le même sillage, le Conseil constitutionnel souligne que «la quasi-majorité des contestations ont été présentées par les représentants d'un seul candidat». S'agissant des autres candidats, le Conseil constitutionnel déclare que la plupart des candidats qui ont exprimé leur mécontentement quant au déroulement des opérations de vote, n'ont pas exercé leur droit de contestation et de recours devant ses magistrats. M.Bessaieh explique, également, qu'après l'examen des recours et de différentes contestations, son département atteste que «la plupart des rejets des contestations résulte du non-respect des simples procédures de forme que les candidats ou leurs représentants pouvaient observer et partant, éviter leur rejet», a-t-il conclu.