La nouvelle équipe doit faire vite et bien, dans un temps record. Y arrivera-t-elle? La nouvelle équipe gouvernementale fera connaître son plan d'action dans les tout prochains jours. Ce faisant, des dossiers sensibles et déterminants «guettent» cet Exécutif et à propos desquels il a reçu des recommandations fermes du chef de l'Etat. Le Président de la République a, particulièrement, insisté sur une meilleure prise en charge des préoccupations économiques et sociales. L'équipe de Benflis se doit donc d'exécuter son programme dans les meilleurs délais et par là même donner un coup d'accélérateur aux grands chantiers engagés depuis l'investiture de Bouteflika à la tête de l'Etat: la justice, qui constitue la clé de voûte de toute réforme et l'expression même d'un Etat de droit, l'école et le système éducatif par lesquels passent l'émancipation culturelle et socio-professionnelle, la relance économique en tant que levier pour la croissance et l'emploi, la réforme des structures et missions de l'Etat. En outre, le chef de l'Etat a requis au staff de Benflis, lors du premier Conseil des ministres, la prise en charge prioritaire des préoccupations, dont l'acuité est avérée. Il s'agit, notamment, des questions liées à l'habitat, à l'eau, à la réforme hospitalière et pénitentiaire. Le Président a également souligné que la réforme financière, qui constitue une des conditions de la relance économique, «est un préalable à la promotion des investissements et doit être accélérée et menée résolument au triple plan bancaire, fiscal et douanier». Sous l'impulsion du chef de l'Etat, la nouvelle équipe se veut un gouvernement d'écoute et de terrain. Sa tâche n'est point une sinécure dans la mesure où elle doit faire vite et bien et dans une durée de temps bien limitée. Y arrivera-t-elle? A deux années de la fin du mandat présidentiel, à six mois des élections communales, le gouvernement, à majorité FLN, doit carburer sans relâche pour confirmer sa suprématie sur les autres formations politiques.