Chaque année, environ 100.000 Algériens se font opérer des yeux, a indiqué le docteur Slimane Mohadebine, responsable de la clinique Diar Essaâda, à l'occasion d'une journée d'étude ayant regroupé un nombre important de médecins à l'Ecole hôtelière de Tizi Ouzou, jeudi. Le docteur Mouloud Lounaouci, organisateur de l'événement a réussi à rassembler, en plus des ophtalmologues de la région, des médecins spécialistes qui sont censés recevoir pour la première fois les malades souffrant de la cataracte. Cette journée a été l'occasion pour le docteur Mohadebine de révéler que, chaque année, en moyenne 100.000 Algériens subissent des interventions chirurgicales afin de se débarrasser de ce voile qui les empêche de voir. Ce chiffre ne doit en aucun cas effrayer car grâce à l'évolution de la médecine en Algérie, ce genre d'intervention n'est plus une tâche ardue. Toutefois, les malades devraient agir à temps car une cataracte non prise en charge à temps pourrait se développer jusqu'à provoquer carrément une cécité, avertit le conférencier. Ces interventions ne sont plus aussi difficiles qu'avant grâce à la nouvelle technique communément appelée «laser». Ce dernier permet à l'intervention chirurgicale de s'effectuer en dix minutes, selon le Dr Azam. Le docteur Mohadebine a tenu à préciser que cette technologie n'est pas tout à fait nouvelle dans le monde mais elle est en train de se développer chez nous. L'invité des praticiens de Tizi Ouzou a indiqué que la cataracte est l'opération chirurgicale la plus répandue dans le monde avant même l'appendicite. «La cataracte est une affection physiologique qui atteint en général les personnes âgées, à partir de l'âge de 60 ans», précise l'intervenant. Toutefois, en plus des sujets qui prennent de l'âge, d'autres catégories de personnes sont susceptibles d'être affectées par cette maladie. Il s'agit de personnes atteintes de diabète. Le diabète peut provoquer la cataracte, la favoriser et la faire évoluer rapidement. Un autre élément constitue également un facteur favorisant la survenue de la cataracte. Ce sont les traitements que prennent les malades atteints d'allergie ou de rhumatisme. Il y a également les causes traumatiques. Grâce aux nouvelles techniques introduites en Algérie, il est permis d'offrir plus de confort au malade, une sécurité ainsi qu'une grande précision. Concernant la situation en Algérie, au sujet de la prise en charge des maladies des yeux, le Dr Mahadebine a précisé que «actuellement, nous arrivons à traiter pratiquement toutes les affections ophtalmologiques car dans le passé, se posaient des problèmes d'équipement et de formation. Maintenant, nous avons suffisamment d'ophtalmologistes à même de prendre en charge toute la pathologie oculaire sauf quelques cas très rares. Ces progrès sont enregistrés depuis quatre années». Selon notre interlocuteur, cette avancée est en grande partie le fruit de la volonté des autorités qui ont permis à nos hôpitaux de s'équiper d'un matériel très sophistiqué. «Ces deux dernières années, beaucoup d'hôpitaux ont été pourvus de toutes sortes de machines pouvant prendre en charge ces maladies oculaires. Sans oublier la volonté de l'université de développer la qualité de la formation des médecins qui se sont perfectionnés. En plus des congrès organisés par la société algérienne d'ophtalmologie et les différentes associations activant dans le domaine», a conclu le Dr Mohadebine.