Le FMI révise ses précédentes prévisions et estime que la récession actuelle devrait être plus longue et aiguë que prévue et que la reprise sera très lente. Le maelström de la crise financière internationale devrait durer encore plus longtemps que prévu. Selon le dernier rapport de l'institution de Bretton Woods, «en termes de perspectives, une reprise de la relance de l'économie mondiale sera plus longue» face à une récession plus sévère qu'il n'a été espéré. Quant à la reprise de l'activité, celle-ci ne «sera que très progressive». Apparemment, le pessimisme du Fonds monétaire international (FMI) a atteint son paroxysme. L'espoir que la conjoncture mondiale s'améliore d'ici la fin de l'année 2009, semble maintenant battu en brèche, alors que certains analystes se disaient confiants quant à une amélioration de l'économie au cours du troisième trimestre de cette année. Les prévisions du FMI plombent quelque peu l'atmosphère, quant à une éventuelle reprise de l'économie à l'horizon 2010. Le FMI précise d'autre part que les conclusions de l'étude expliquent clairement que la récession actuelle devrait être exceptionnellement longue et aiguë et que la reprise sera lente. La plus grande crainte réside à présent dans le fait que les actifs toxiques des banques ne trouvent pas preneurs malgré le plan de sauvegarde américain. Ajoutons à cela le cas des nombreuses entreprises et banques qui continuent de faire faillite alors que d'autres sont sur la sellette comme pour certaines grandes sociétés du secteur automobile. En conséquence, le taux de chômage ne cesse d'augmenter, enregistrant un niveau jamais atteint, parallèlement au délestage des postes de travail entrepris par certaines sociétés. Par ailleurs, l'inquiétude plane au sujet de l'installation d'une déflation qui serait encore plus dangereuse que l'inflation, suivie d'une dévaluation du dollar par rapport à l'euro. Une situation dramatique pour ceux qui exportent en dollars et importent en euros. L'Algérie, tributaire des hydrocarbures, pourrait donc subir les graves effets d'une telle situation. En outre, le pays a contracté une facture très salée des importations concernant les produits de consommation, en parallèle à une baisse significative des cours des prix du pétrole ces derniers mois. Donc une persistance de la crise n'arrangerait pas les affaires de l'Algérie. Il faut savoir que la plus grande appréhension demeure dans la mesure où malgré les efforts et actions consentis depuis le début de cette bourrasque financière, à travers les plans d'aides, de restructuration et de subventions des Etats pour assurer un certains équilibre du système financier, l'hémorragie n'est toujours pas contenue. Dans cette série de mauvaises nouvelles, une seule chose est sûre: procéder à une action commune dans un intérêt commun est primordial. D'après le rapport du Fonds monétaire international, le plus important est de soutenir le secteur financier par le biais de relances budgétaires coordonnées et de mesures de politiques monétaires non conventionnelles. Aussi, des politiques contra-cycliques vigoureuses, associées à des mesures destinées à restaurer la confiance à l'égard du secteur financier devraient améliorer les perspectives de reprise.