Le débrayage reprendra son cours cyclique de trois jours les 25, 26 et 27 avril prochain. Les blouses blanches refusent de baisser les bras. Bien qu'elles aient décidé de suspendre leur mouvement de grève pour une période de 15 jours, à compter du samedi 18 avril, le débrayage reprendra son cours cyclique de trois jours les 25, 26 et 27 du mois courant, contrairement aux examens et concours au niveau des faculté de médecine à travers le territoire national, qui demeurent gelés jusqu'à nouvel ordre. C'est ce qu'a indiqué le secrétaire général du Syndicat des professeurs de médecine, le Dr Nacer Djidjeli, au cours d'une assemblée générale regroupant les professeurs et les docents ainsi que les maîtres assistants au niveau du Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc), du CHU Mustapha-Bacha à Alger. «On a suspendu cette grève parce que le ministère de tutelle nous a estés en justice qui a jugé notre grève illégale», précise le Dr Djidjeli. Et de poursuivre: «Puisque nos réclamations sont légitimes, nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout. Ainsi, nous poursuivrons la grève des soins à partir du 25 avril prochain pour trois jours tout en garantissant le service minimum telles les urgences. Quant aux examens et concours, ils seront toujours gelés jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites.» L'orateur a indiqué qu'une assemblée générale aura lieu au troisième jour de la grève, à savoir le 27 avril au Cpmc du CHU Mustapha afin de faire le point de la situation. Les étudiants, tout en exprimant leur soutien aux médecins grévistes, restent inquiets quant à leur devenir. Intervenant au débat au cours de cette assemblée générale, les délégués des étudiants de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire ont affirmé leur solidarité avec leurs enseignants grévistes, mais ils demandent en revanche une solution urgente pour les aider à sortir de cette impasse. «Depuis le 21 mars dernier, on n'a fait ni examen, ni concours. La situation nous embarrasse. Les cours vont s'accumuler et à l'approche des examens, combien de "cours", allons-nous réviser?» s'interroge un des délégués des étudiants. «Nous trouverons sûrement une solution. Rassurez-vous, vous n'aurez pas d'année blanche», rétorque le Dr Djidjeli. Pour rappel, la grève est due au gel d'un procès-verbal portant sur un avant-projet de décret concernant la rétribution des soins hospitaliers (complément de salaire). Il a été signé par le ministre de la Santé, M.Saïd Barkat, depuis environ trois mois, avec l'engagement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cependant, le projet semble être bloqué au niveau du gouvernement. Les médecins grévistes protestent contre l'indemnité qui est de l'ordre de 11.000 DA. Ils réclament que cette indemnité soit considérée comme une rétribution allant jusqu'à plus de 30.000DA/mois. Par ailleurs, ces protestataires attendent toujours la finalisation de leur statut particulier afin de discuter des indemnités de l'enseignement supérieur. A noter qu'après la dernière grève ouverte touchant l'enseignement en sciences médicales, entamée le 3 janvier 2009 et le préavis de grève déposé pour les activités de soins, les autorités de tutelle se sont engagées en attendant l'ouverture des discussions sur le régime indemnitaire à défendre et à faire aboutir le projet de décret réévaluant la rétribution des activités de santé des hospitalo-universitaires. Pour cela, ce décret devait suivre une procédure d'urgence pour répondre rapidement à leurs attentes. Trois mois après, rien n'a été encore publié.