Pour le moment, seuls quelques services des urgences sont fonctionnels. Quatre vingt-dix pour cent des employés du secteur sanitaire de Tiaret ont lancé une grève générale suite à l'appel de l'UGTA dont la particularité de la revendication est axée sur l'élargissement de la prime d'intéressement où beaucoup de blouses blanches se sentent lésés... «...On demande la vraie définition de hauts risques..».nous dit-on. Cette prime est discriminatoire, tonnent les employés en grève qui nous confient que lors du conseil de la tutelle avec la syndicale des praticiens spécialistes, la Fédération des travailleurs de la santé publique était absente. «Une partialité imminente», s'inquiète un syndicaliste qui juge impérativement que la remise en cause de l'application de cet article (005 du 02 février 2002 émanant du ministère de la Santé publique) est pratiquement une exigence syndicale. On cite comme exemple cette infirmière qui s'est piquée avec une aiguille destinée à une sidéene déjà décédée et ladite infirmière, sous stress, attend son diagnostic, ou encore cet ouvrier spécialisé qui accompagne les malades (service contagieux) dans les ascenseurs, n'a-t-il pas droit à cette prime discriminatoire? Un infirmier, très inquiet, nous cite un exemple: comment expliquer qu'un employé de la radio centrale soit privé de la prime d'intéressement, alors que celui de la radio urgence en soit bénéficiaire...ou encore les laboratoires central et wilaya exposés aux hauts risques, privés de ladite prime et le laboratoire d'urgence bénéficiaire. Selon beaucoup d'employés du secteur sanitaire, cette prime est enveloppée d'ambiguïté, et seul l'affichage des bénéficiaires de la prime d'intéressement pourrait soulager les grévistes, une mauvaise application de cette circulaire ministérielle est derrière le déclenchement de cette grève qui a débuté le 23 juin 2002, observée pour 3 jours et renouvelable le cas échéant, notre rédaction a saisi une copie de la syndicale UGTA qui compte franchir ce pas avec réussite, le 23 juin 2002. Cet armada d'employés du secteur sanitaire de Tiaret, où l'on en recense près de 1400, compte parvenir à ses fins: l'application «transparente et efficace» de la circulaire 005 du 02 février 2002, applicable à partir de janvier et qui n'a été reçue par correspondance que vers la fin mai, apprend-t-on de bonne source...Pour le moment, seuls quelques services de haute urgence sont fonctionnels, autrement dit «assurer le service minimum». Dans les secteurs relevant de celui de Tiaret, la grève prend encore d'autres proportions, paralysie générale, nous dit-on, à Rahouia, Mechraâ-Sfa, Oued-Lili et enfin Dahmouni. Il est à signaler que la syndicale Snapap possède son bureau, au niveau de l'hôpital Youssef Damerdji, Cependant, sans base militante, nous confient nos interlocuteurs qui ajoutent que l'appel à la grève par la Snapap a atteint dernièrement quelque 0,01%. Exclu par la majorité, l'UGTA a pris la relève et est pour le moment le seul partenaire fiable avec la tutelle concernée.