la Fnts a déposé un préavis de grève avant-hier en brandissant une plate-forme de revendications de pas moins de 10 points. La Fédération nationale des travailleurs de la santé affiliée à l'Ugta, menace de recourir à une grève illimitée dans quinze jours dans le cas d'une réponse négative du ministre de la Santé. En effet, la Fnts a déposé un préavis de grève avant-hier en brandissant une plate-forme de revendications de pas moins de 10 points. Il s'agit, notamment, de l'élargissement de l'indemnité de contagion à tout le personnel, tous corps confondus ainsi que la généralisation de la prime d'intéressement en faveur de tout le personnel de la santé. Sur ces deux doléances, le secrétaire général de la Fnts s'est insurgé hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de la centrale syndicale, contre la marginalisation et l'injustice dont sont victimes certains corps de la santé. Ainsi, il exige la modification de la circulaire en vigueur «appliquée d'une manière anarchique et partielle». Le secrétaire général de la Fnts, qui était dans tous ses états, n'a pas mâché ses mots en lançant que «le secteur de la santé est en détérioration continue. Nous travaillons dans des conditions lamentables. Même les enveloppes budgétaires sont inexistantes». En outre, la fédération exige le calcul de l'indemnité de sujétion spéciale sur le salaire principal à l'instar des autres corps de la Fonction publique. Toujours dans la plate-forme de revendications, la Fnts demande, d'une part, l'octroi de l'indemnité spécifique Sud aux personnels paramédicaux et, d'autre part, la titularisation des vacataires. Interrogé sur la représentativité de la Fédération dans le secteur de la santé, le SG indique que son organisation couvre 350 hôpitaux, soit 350.000 travailleurs qui y sont affiliés au niveau national. Passant carrément à l'offensive, le responsable de la Fnts souligne que l'ensemble des hôpitaux, des secteurs sanitaires, des écoles polycliniques et des administrations, seront paralysés à partir du premier juillet dans le cas où le ministre de la Santé ne prendrait pas en charge ces revendications. Enfonçant encore le clou, il ajoute : «Nous voulons une circulaire d'application et non des promesses.» Toutefois, précise-t-il, «nous n'allons pas faire la grève pour la grève, mais nous voulons nos droits». Sur cette agitation qui coïncide avec la grève des praticiens de la santé publique, le SG explique, en vain, que ce préavis de grève est précédé par quatre conférences régionales et une conférence des cadres syndicaux tenue le 15 juin 2004. Cela dit, le même scénario s'est produit lors de la grève enclenchée par le Cnapest et le CLA dans le secteur de l'éducation. Alors que la majorité des lycées du pays étaient paralysés par les Pest, la Fnte sort de sa passivité en menaçant de déclencher une grève. En quelques jours seulement, la stratégie de la Fnte a été dévoilée et d'ailleurs prévue. Elle a été reçue par Benbouzid et la grève a été annulée. Aujourd'hui, il est tout à fait légitime de supposer que la Fnts tente le même coup pour redorer le blason de l'Ugta et, par ricochet, faire de l'ombre à un mouvement de contestation autonome mené par le Snpsp. Ce qui est certain, c'est que la Fnts a été contaminée par les praticiens.