La Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), affiliée à l'Ugta, a annoncé hier que la grève qu'elle a initiée a été massivement suivie à l'échelle de tout le territoire national. Dans la matinée d'hier, des membres de la Fnts ont avancé un taux de participation de 95%. En début d'après-midi, ce taux aurait atteint les 99% dans certaines wilayas et 100% dans d'autres. Des syndicalistes de la Fédération ont révélé à la presse que le débrayage se poursuivrait de “façon organisée”, en se référant au service minimum assuré, qui devrait couvrir les services des urgences, les malades hospitalisés, les maternités et les vaccinations. Selon eux, la grève illimitée n'est rien moins qu'un “moyen pour faire réagir la tutelle”. En termes plus clairs, la Fnts et les grévistes de la santé espèrent maintenir la pression sur le ministère de la Santé pour arriver à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles, en particulier l'élargissement de l'indemnité de contagion à l'ensemble du personnel, tous corps confondus, la généralisation de la prime d'intéressement en faveur du personnel et la prime du Sud pour les paramédicaux. Le secteur de la santé vit un malaise depuis quelques années, qui s'exprime par des débrayages relativement longs. La situation de ce secteur s'est notamment dégradée depuis 2003, enregistrant des grèves des syndicats de corporation. Après la grève du syndicat national des médecins spécialistes de la santé publique, suivie par celle des praticiens de la santé publique, la Fédération nationale des travailleurs de la santé s'est, à son tour, lancée sur la voie de la protesta, brandissant la liste de dix revendications. L'attitude indifférente de la tutelle serait à l'origine du bras de fer. La Fnts reproche à cette dernière, le peu d'empressement affiché les 26 et 30 juin dernier, pour solutionner les problèmes des travailleurs du secteur. H. A.