La situation au niveau de l'APC de Haïzer, 10km au nord du chef-lieu de Bouira, s'aggrave de plus en plus. Après 12 jours de grève généralisée, les choses demeurent floues. Les fonctionnaires qui ont entamé ce mouvement de protestation n'ont pas l'intention de lâcher prise de sitôt. Depuis les premières heures de la matinée d'hier, six grévistes sont en grève de la faim. Devant le silence affiché, douze jours durant, par les autorités locales, les 86 employés ont opté pour cette ultime action. En effet, hier, vers 5h du matin, six parmi les fonctionnaires grévistes, se sont postés devant le siège de la wilaya. «Nous avons décidé de faire la grève de la faim par groupe de six personnes, à tour de rôle, jusqu'à ce que les responsables répondent à notre appel», apprend-on auprès des grévistes. Du côté des responsables locaux, notamment le wali, c'est le silence radio. Les grévistes qui ne cessaient de demander audience, reviennent toujours bredouilles. Pour la journée d'hier, faut-il le souligner, les porte-parole du mouvement de grève ont refusé d'être reçus par le chef de cabinet, tout en insistant à voir par le premier responsable de la wilaya en personne. Demande qui n'a pas été accordée jusque-là. D'autre part, la protestation qui a été déclenchée par les employés de l'APC de Haïzer en date du 13 du mois en cours, a mis pratiquement tous les services en veilleuse. La population demeure le dindon de la farce. Prise entre le marteau et l'enclume, elle subit pour le moment en silence les retombées d'un bras de fer dont elle n'est nullement responsable.