Huit entreprises algériennes ont été sélectionnées par les Américains pour participer au sommet, USA-Afrique, qu'abritera Philadelphie, du 16 au 20 du mois courant. Une véritable opportunité pour accéder aux nouvelles technologies, à travers le contact direct avec des compagnies qui ont instauré leur suprématie dans différents domaines. Les critères de sélection n'ont laissé place qu'aux entreprises performantes en Algérie, et la rencontre promet d'ores et déjà des résultats impressionnants. Dès sa création en 1990, par M.Abderrahmane Tadjine, l'entreprise d'informatique Amir, (Assistance maintenance installation et réalisation) avait déjà franchi le pas au pays de l'oncle Sam, par un très ambitieux projet de partenariat avec la firme américaine IMT, pour l'arabisation des systèmes de réseaux Unix. L'originalité de ce premier projet entamé une année après sa création, a ouvert les portes des Amériques à des firmes spécialisées dans la technologie de pointe. En effet, en 1996, la société Amir, en partenariat avec la canadienne, Famic, principal détenteur du savoir-faire dans le domaine pédagogique scolaire avait entamé un projet aussi ambitieux que le premier, par le lancement d'un programme d'installation de l'outil informatique, dans le milieu scolaire. Ne s'arrêtant pas là, le contact direct et sans complexe de la société Amir a amené cette dernière à développer une nouvelle philosophie de partenariat avec les opérateurs étrangers, en se basant sur les compétences universitaires algériennes comme support de développement technique incontournable. L'opérateur étranger n'intervient donc, qu'à travers l'apport technologique matériel. C'est justement dans cette optique que le propriétaire de la société Amir, M.A.Tadjine, ira plaider à Philadelphie. «Les compétences algériennes, en tant que support technique en matière d'informatique, sont incontestablement reconnues, elles peuvent adapter n'importe quel système et le développer selon les spécificités locales, si les firmes étrangères mettent le paquet» affirme-t-il. «L'argument sécuritaire pour ne pas venir investir en Algérie, sera donc caduc», conclut-il. Les Américains seraient d'ailleurs d'accord sur ce principe, qui, s'il se concrétisait, les prochains investissements, auraient à absorber un nombre important d'ingénieurs qualifiés au chômage. Il convient de rappeler que l'édition 2001 du sommet afro-américain, auquel Bouteflika assistera en tant qu'invité d'honneur en compagnie du Nigérian Obasanjo et du Sud-Africain Mbeki, mettra l'accent sur différents secteurs y compris l'agro-industrie la santé, les technologies de l'information, l'énergie renouvelables les projets des infrastructures et bâtiment, ainsi que les hydrocarbures. Le chef de l'Etat se déplacera aux USA avec une délégation de 50 hommes d'affaires. Le CCA américain se penche sérieusement, loin des considérations politiciennes, sur l'identification des PME africaines qualifiées pour des unions commerciales avec leurs homologues américaines pour la réalisation d'importants investissements en Afrique. Une série d'ateliers est prévue au cours du sommet.