«Chez l'oncle Sam, l'essentiel est que le business s'accorde mal avec les préjugés, le reste n'est que détail.» De retour de leur voyage d'affaires aux Etats-Unis, les opérateurs économiques délivrent le même message: le troisième sommet d'affaires Etats-Unis-Afrique, qu'a accueilli Philadelphie, s'est révélé une sorte de raccourci idéal vers des accords de partenariat qui se profilent en grand nombre à l'horizon. Les yeux n'ont pas quitté les visages des cent opérateurs économiques de différents secteurs, invités à ce sommet. Malgré le décalage horaire et les huit heures de voyage à bord de l'avion de Khalifa Airways, Philadelphie est restée toujours un sujet de discussion. «Les Etats-Unis sont un autre monde. Chez l'oncle Sam le business s'accorde mal avec les préjugés, c'est une autre mentalité», nous déclare un jeune homme d'affaires, patron d'une société spécialisée dans la technologie automobile «Auto Tech». Cette société, dirigée par le jeune Saïd Younsi, a été sélectionnée avec sept autres entreprises algériennes par les Américains pour participer à ce sommet. Il a ajouté que les contacts ont été très fructueux. «Les Américains, dès qu'ils sentent qu'ils peuvent faire une affaire avec un partenaire, offrent tous les outils de travail, notamment le financement, les garanties et même le financement des études de faisabilité (...) le terrain est fertile au nouveau continent. Tout le reste n'est que détail», conclut-il. Les portes de l'Amérique sont ouvertes, nous disait un opérateur en compagnie du directeur de l'AADL qui a fait partie de la délégation algérienne. Le principe du sommet de Philadelphie, nous explique un autre, dépasse de loin les méthodes classiques. Le transfert des technologies et certaines réalisations se feront avec des compétences algériennes, comme principal support de développement. Une autre opportunité d'élargir le champ de l'investissement et de partenariat, tout en offrant des chances aux universitaires au sein des entreprises de profiter de l'apport technologique américain. Le hasard fait bien les choses. La troisième édition du sommet, coïncide avec la Nouvelle initiative africaine NEPAD. La nouvelle philosophie de partenariat, adoptée par les organisateurs du sommet, correspond à l'idée des Africains, qui consiste à dépasser l'assistanat, afin que l'Afrique puisse développer ses propres potentialités humaines et technologiques. «Nous avons une bonne raison, d'être satisfaits», nous a déclaré par téléphone le patron de l'entreprise informatique Amir. M.Tadjine, qui a prolongé son séjour aux Etats-Unis, nous a déclaré que «plusieurs banques, à l'instar de la fameuse Eximbank, sont prêtes à accompagner les investissements américains en Algérie».