Cette rencontre a été l'occasion de procéder à l'évaluation de la situation de l'emploi en Algérie dans un contexte de crise financière mondiale et de postélection présidentielle. La politique nationale de l'emploi a été au centre de la table ronde organisée hier par le centre de presse El Moudjahid à l'occasion de la commémoration de la fête du 1er Mai. Cette rencontre qui a regroupé des opérateurs économiques, des représentants du syndicat Ugta, des organisations patronales, ainsi que des économistes nationaux, a été l'occasion de procéder à l'évaluation de la situation de l'emploi en Algérie dans un contexte de crise financière mondiale et de postélection présidentielle. Ainsi, selon le sénateur Mohamed Khoudja, «le pays a les moyens de s'en sortir avec une meilleure gestion de l'économie (...) en protégeant les outils de production». Une meilleure gestion devrait également concerner la valorisation du pouvoir d'achat, selon cet orateur. Et il a longuement insisté sur ce dernier point, indiquant qu «il y a une urgence de prendre en charge cette politique pour préserver le pouvoir d'achat». Le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea), Habib Yousfi, a de son côté déclaré que la crise financière qui a «touché le pays de plein fouet», contrairement à ce qui est dit, a directement affecté le secteur de l'emploi. Il explique qu'«elle touche de plein fouet nos moyens financiers de développement par une mise de fonds assez conséquente» ce qui, selon lui, amoindrit fortement les ressources financières destinées à la création d'emplois. Une situation qui aboutit en définitive, selon l'orateur à «l'exclusion sociale». «L'exclusion sociale à notre niveau revêt un aspect qui touche au déficit d'offres d'emploi», a-t-il expliqué. Il a dans ce sens, plaidé pour une diversification des sources financières du pays en transférant «l'apport de richesse du pétrole aux PME». Mais aussi à l'adoption d'«une nouvelle stratégie qui intègre dan sa vision la lutte contre l'exclusion sociale». Une revendication qui doit absolument aboutir à travers la tripartite. Et à propos de tripartite justement, le représentant de la Centrale syndicale Ugta, Abdelkader Malki, a indiqué qu' «il n'y a pour l'instant aucune date pour la tenue de la prochaine tripartite». Quant à la question de la revalorisation du Snmg, sujette aux spéculations, le représentant de la Centrale syndicale a précisé que «il y aura une augmentation, mais nous n'avons aucune proposition pour le moment». Il a révélé d'autre part que la Centrale syndicale devrait se réunir lundi prochain pour discuter entre autres, des statuts particuliers des secteurs de l'éducation et de la santé.