Le centre de presse Mohamed-Abderrahmani du quotidien El Moudjahid a organisé, hier matin, une table ronde consacrée aux dispositions prises par les pouvoirs publics pour assurer une bonne rentrée sociale. Ont pris part à cette rencontre, les représentants du monde économique et social, parmi lesquels Mme Yasmina Taya, présidente de l'Association nationale des femmes chefs d'entreprise, Mme Imene Meriem, professeur universitaire et économiste, M. Abdelaoui, de l'Association pour le développement et la promotion de l'entreprise, et M. Mehenni Abdelaziz, de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (Cipa). Cette table ronde a été l'occasion d'aborder plusieurs dossiers liés directement à la rentrée économique et sociale tels que le SNMG et la loi de finances complémentaire ainsi que la préparation de la prochaine rentrée. La première à avoir lancé les débats est Mme Yasmina Taya, présidente de l'Association nationale des femmes chefs d'entreprise, qui illustrera le rôle important joué par les organisations patronales qui, selon elle, ont toujours répondu présent pour les besoins de l'économie nationale. “Le patronat algérien n'a jamais ménagé ses efforts. Il a été présent à tous les combats visant à préserver l'économie algérienne et faire face à beaucoup de difficultés au moment où l'effondrement économique était certain. Le patronat a participé à tous les dialogues visant à préserver l'équilibre républicain. S'agissant de cette rentrée sociale, je dirai qu'elle mérite une discussion. On ne veut pas que le pouvoir d'achat se détériore, pour cela nous devons aller ensemble vers une réflexion de base, surtout avec la crise financière mondiale. Aujourd'hui, Sonatrach continue de résister, elle, qui est un indicateur très puissant de notre économie. Il faut, à présent, penser comment introduire l'économie algérienne dans l'espace économique régional et mondial. Nous ne savons pas comment les choses vont être à l'avenir. Le dialogue s'inscrit dans une logique d'émergence de notre économie”, dira-t-elle. De son côté, M. Mehenni Abdelaziz, de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (Cipa), a insisté sur la préservation des PME et des PMI, tout en relevant que l'amélioration du pouvoir d'achat “est une urgence”. “Nous sommes pour la révision du SNMG comme prescrit par le président de la République, mais l'urgence reste l'amélioration du pouvoir d'achat. Pour le SNMG, on attend les propositions de l'UGTA et du gouvernement pour conclure. Par rapport à la LFC, c'est très bien, il s'agit de protectionnisme, ceci permettra de remettre de l'ordre. Nous n'avons jamais été contre, au contraire. Je n'omettrai pas d'évoquer les PME et PMI qui se meurent, il faut l'accompagnement des banques, la PME a subi tous les affres de la dévaluation du dinar en passant par la décennie noire. À ce sujet, je dirai qu'un pays qui perd son outil de production est un pays mort”, a-t-il déclaré. Pour sa part, Mme Imene Meriem, professeur universitaire et économiste, a insisté sur la formation. “Pour être parmi les pays émergents, les entrepreneurs doivent penser à créer des écoles en management. Je vous cite un exemple, les laboratoires de l'université de Bab-Ezzouar ne sont jamais sollicités, eux qui devraient jouer un rôle déterminant dans la refondation de l'entreprise. Il faut prendre l'exemple de l'Amérique latine dans ce domaine. Il faut aussi une assistance financière et technique dans le domaine de la gestion. Il faut arriver à inclure les petits entrepreneurs”, dira-t-elle. Enfin, pour ce qui concerne la tripartite, M. Abdelaoui, de l'Association pour le développement et la promotion de l'entreprise, dit souhaiter la voir se tenir avant la fin de l'année.