Le ministre des Finances, Karim Djoudi, et le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, participeront à la rencontre. MM.Karim Djoudi et Chakib Khelil, respectivement ministre des Finances et de l'Energie et des Mines, prendront part au 5e Forum international de la finance placé sous le haut patronage du Président de la République, qui aura lieu du 12 au 13 mai à Alger. La communication de Karim Djoudi sera axée sur le thème de «l'Algérie face à la crise financière internationale», tandis que Chakib Khelil s'exprimera sur celui de «la crise financière internationale et crise énergétique: quelle stratégie et quelles perspectives pour l'Algérie?» Les participants au forum auront ainsi l'opportunité de disposer d'une analyse sur la situation financière mondiale et nationale pour pouvoir mesurer l'impact de la déréglementation des marchés financiers. D'autres conférenciers devront aborder les moyens de stimulation des échanges et des investissements en direction de l'Algérie. A l'instar des universitaires Dhafer Saïdane, professeur à l'université Charles de Gaulle de Lille, qui abordera le thème de l'industrie bancaire face à la crise actuelle et la situation des banques maghrébines. Il est, d'ores et déjà, relevé que les banques ne se font plus confiance alors que les Bourses mondiales continuent de chuter malgré les injections de milliards de dollars de la part des banques centrales et des Etats. Le conférencier doit alors esquisser une ébauche de sortie de crise pour rétablir la confiance pour qu'un crédit utile à l'économie puisse circuler de nouveau. Pourtant, face à ce monde en mutation, les banques africaines et maghrébines semblent protégées des placements «toxiques», selon un résumé de la conférence de ce professeur. Cela ne l'empêche pas de penser que même avec une faible bancarisation, en moyenne entre 6% et 20% selon les pays, le marché reste prometteur. Il est déjà admis que certaines banques du Maghreb ont connu une modernisation exceptionnelle. D'un autre côté, l'impact de la crise sur les transferts des émigrés sera, lui aussi, abordé par Redouane Saâdi, conseiller régional pour l'Afrique, le Moyen-Orient et les pays du Golfe auprès de l'Organisation internationale de l'immigration. Il est attendu que le ralentissement économique affecte les travailleurs migrants qui sont souvent les plus vulnérables. Les conséquences pourraient être désastreuses pour le développement, étant donné l'ampleur des transferts de fonds estimés à quelque 283 milliards de dollars pour les pays en développement, en 2008. Les autres résultats possibles de cette crise pourraient comprendre l'augmentation de la migration irrégulière bien qu'il existe des preuves que les flux de migrants en situation irrégulière ont diminué en raison de la crise. Le thème des techniques bancaires n'est pas écarté de ce séminaire. Il s'agira de se pencher sur les propositions du comité de Bâle qui place le risque de crédit en première position des risques bancaires avec 75% des fonds propres consommés, le risque opérationnel consommant environ 20% des fonds propres et le risque de marché 5%. Les différentes problématiques liées au traitement bancaire du risque de crédit seront abordées à l'instar de «la notation des entreprises» avec la participation de la Coface ainsi que le thème du management des crises. Il sera question de la capacité de l'Algérie à exploiter certains des facteurs-clés lui permettant d'aspirer à un plus grand niveau de développement. Ces facteurs sont liés, entre autres, au territoire, aux ressources naturelles (minerais, énergie), à la main-d'oeuvre et à taille de la population qui sont des avantages compétitifs.