La demande d'agrément de cette nouvelle formation politique sera déposée avant la fin de l'année en cours. Le dissident du Front national algérien (FNA), Mohamed Benhamou, annonce, officiellement la création d'un nouveau parti politique. Il s'appellera El Karama. M.Benhamou a organisé avec ses sympathisants des assises plénières dimanche dernier, à Tlemcen. «Notre formation politique "El Karama" établira son programme sur cinq piliers, à savoir, la jeunesse, le travail, la science, l'écologie et la citoyenneté», a-t-il précisé, hier, dans une déclaration à L'Expression. Il a indiqué en outre que la demande d'agrément de cette nouvelle formation politique sera déposée avant la fin de l'année en cours. M Benhamou, ajoutera: «Nous allons même saisir le chef de l'Etat concernant l'ouverture du champ politique, ce qui permettra bien sûr la création de nouvelles formations.» La création de ce nouveau parti a pour but, selon Benhamou, «d'en finir avec l'archaïsme qui caractérise les anciennes formations politiques». «Elles ont failli à leur mission», a-t-il jugé ajoutant que le Front national algérien est un parti de «Beznassia» (affairistes). On s'interroge cependant, chaque fois qu'une dissidence caractérise un parti, il y a une nouvelle formation qui s'annonce? Est-ce à dire que c'est un problème de leadership? De plus, pourquoi les anciens dirigeants de formations politiques s'opposent à une alternance au sein de leurs partis respectifs? Cela étant, plusieurs formations politiques ont traversé des crises internes. Or, la majorité des dissidents des partis ont tous fini par créer de nouvelles formations politiques. Les prémices de la crise interne, qui a secoué le FNA, ont été annoncés, rappelle-t-on par le député de Tlemcen, M.Benhamou et quatre membres du conseil national du FNA en l'occurrence, Semari Rachid, Merzouk M'barek, Ammour Malek et Mengour Mâamar. Le 30 août dernier, ils ont déposé une plainte au niveau de la chambre administrative du tribunal d'Alger contre le président du FNA, Moussa Touati et son secrétaire national, chargé des finances, Boudjeras Abdelkader. Les griefs retenus sont: «L'abandon des principes régissant la gestion du parti au niveau organique et financier et la violation des dispositions de la loi organique sur les partis et de la Constitution, ainsi que les statuts et le règlement intérieur du parti.» Dans leur requête adressée au juge, les plaignants exigent «le gel de toutes les activités du président du parti, le gel de tous les comptes bancaires, la désignation d'un expert-comptable pour un audit financier pour vérifier les rentrées et les dépenses financières depuis la création du parti et d'établir un rapport». La crise au FNA s'est accentuée il y a quelques mois. Pour cause: le président du parti, M.Touati, a échoué, le mois d'août dernier, dans la restructuration de la base militante à Oran. L'assemblée générale devant être sanctionnée par le renouvellement du bureau de wilaya a failli se transformer en affrontement. Ainsi, un bras de fer oppose depuis quelques mois le mouvement de redressement au président Moussa Touati. Le fossé qui sépare la hiérarchie de la formation de Touati et sa base militante s'élargit davantage, selon M.Benhamou qui précise que le FNA actuellement n'arrive pas à réunir 30 militants au moins.